Date de création : 04.08.2012
Dernière mise à jour :
16.09.2025
21346 articles
>> Toutes les rubriques <<
· FAIRY TAIL (1883)
· Inazuma Eleven: Go/CS/Galaxy/Ares (1402)
· Boku No Hero Academia/My Hero Academia (601)
· ONE PIECE (473)
· NARUTO (/BORUTO) (446)
· POKEMON (580)
· ___ Fanfiction: Fairy Tail (35)
· HUNTER X HUNTER (340)
· --- IMAGES/PICTURES --- (422)
· Yu-Gi-Oh! /GX/5Ds/Zexal/ARC-V/VRAINS (471)
can you make dark afuro with aura bro?
Par Anonyme, le 24.09.2025
ok
Par Anonyme, le 16.09.2025
c cool
Par Anonyme, le 10.09.2025
c'est drole
Par Anonyme, le 08.09.2025
il son drole
Par Anonyme, le 04.09.2025
Titre : You are special.
Auteur : Lily Sawaka
Couple : Law X Chubby ! Reader
_______________________________________________
PARTIE 2/3
— Je suis docteur, je ne suis pas cannibale, la boule.
— Docteur ? Avec une arme ? Je me sens SUPER à l'aise, genre, je suis prête à me laisser toucher pour que tu soignes mes blessures !
— Tu exagères trop.
— Et je ne crois pas un mot. Un docteur qui est super tatoué, me paraît pas assez doux... ça ne me rassure pas. Je lui apprends sur un ton sec.
Ennuyé ou vexé, il plisse davantage ses yeux et ses sourcils se froncent un peu plus. Ses traits quant à eux, se durcissent, amplifiant son hostilité. Par pure précaution, je recule, déglutissant difficilement ma salive. Je ne me sens pas très bien en sa présence. Il est certes, très canon, à une voix très grave et son regard peut provoquer des spasmes... néanmoins, son attitude laisse à désirer ! On dirait qu'il est m'en foutiste et serait faire un doigt d'honneur à quiconque qui se dressait sur son champ de vision ! Je détourne mon regard, le coeur lourd, gonflant mes joues, comme une enfant mécontente.
Au passage, autant ajouter un autre point de vue !
— Et j'ai un nom. (T/P). Pas « la boule ».
Je peux sentir son regard intense me jauger. Je grimace et me mords les lèvres. Il me sonde un peu trop à mon goût, que ça en devient désagréable. Je lui tourne le dos.
— Alors pirate, j'espère que tu vas le retenir.
Sans réponse. Je m'en doutais ! Il s'en bat les couilles ! Où est le sécateur ???!
— Où est l'intérêt si on ne se voit plus ? M'interroge t-il.
Je sursaute. Je me retourne et le voit fixer un point vide, toujours en tenant son arme contre son omoplate. Oui, il n'avait pas tord sur ce point de vue... mais des fois, malgré la distance, on n'oublie jamais des moments marquant. Qu'ils soient bons ou mauvais. Je partais sur ce point de vue. Mais... mes lèvres ont bougés.
— Tu demandes à une femme si elle pourrait oublier un bel homme bien foutu ? C'est osé.
PUTAIN, MAIS JE DECONNE. DANS QUEL MERDIER JE ME SUIS IMPLIQUE ? FAUT QUE JE ME PRENNE UNE DOUCHE FROIDE !
— Dans le cas contraire, c'est à oublier.
— ...
Va s'y, je chiale. Mon âme chiale. Mon coté effronté chiale. Je chiale.
— N'empêche, cette île est à coté de la plaque. Note t-il en levant ses yeux, pour scruter le personnel mais aussi les décors. Vous êtes comme des êtres qui attendent des nouveaux venus pour faire une fête, et vous vous fichez si on peut réduire votre village sous esclavage, ou commettre des crimes. Et j'ai cru comprendre même que vous vénérez un Dieu qui vit dans le volcan. Et vous êtes trop naïfs.
— ...ouais et ?
— Il n'y a rien de fascinant dans le coin. C'est vide. Et trop paisible et vous vivez sous une utopie.
Wouah, le voilà en mode intello. Qu'on l'applaudisse. Du génie. Je suis toute admirative. Je bave devant ses analyses. Bien sûr, je suis ironique hein. Après tout, j'ai assez reçu des poids pour m'écraser sur le sol, sous la honte. Inutile de m'en rajouter, sinon je risque de rejoindre le noyau sous terre et cramer.
Je le laisse faire sa liste, en roulant des yeux et commence à ramasser les choppes et verres.
— Tu ne t'ennuies pas ici ?
— Si.
Je crois que je titille sa curiosité. Il prend un moment, sans doute pour hésiter à poursuivre cette conversation. Je me décide de le dévancer.
— Mais je ne peux pas partir. Que ce soit ici ou ailleurs, j'aurais du mal à trouver ma place. Et rien ne pourrait faire changer mon mode de vie. Après tout, tu m'as vue. Je suis grosse, pas endurante, je n'ai pas vraiment d'utilité et on se fout de moi sans cesse. Je n'ai pas de valeur. Je ne peux même pas changer. Bref, je suis nulle et moche.
— Je ne te trouve pas déroutante. Pour moi, tu es une femme parmi tant d'autre.
Je me fige et me retourne lentement pour le regarder, les yeux ronds. Quand je le vois, mon coeur bat à la chamade et je crois que mes pupilles sont dilatées, tellement que je suis stupéfaite. Il était sérieux ? C'est la première fois qu'un homme aussi charmant me fasse cette réflexion. Et ça me fait effet de baume au coeur. Je me sens émue. Prête à pleurer sous l'émotion. Mes iris (C/Y) brillent puis s'humidifient.
— Tu... les filles comme moi, ne te déplaisent pas ? Je me répète, pour être sure de n'avoir pas rêvé.
— Au cours de mes voyages, j'en ai vu des personnes, m'expose t-il calmement en me reluquant, sans aucune sévérité, et pour moi, ça m'importe peu. Mes critères ne se passent pas par le physique. Obèse, surpoids, maigre, rien ne change niveau du squelette. Et tu es un être humain.
Il penche sa tête sur son épaule gauche, détournant son regard du mien, ajoutant :
— La force se juge par le coeur. Ce qui serait idéal, c'est que tout le monde ait un objectif de vie. C'est tout. Et qu'on ignore et repousse nos faiblesses. Qu'on affronte nos peurs et qu'on avance pour réaliser nos rêves.
Son discours me rend toute chose. Dans un premier temps, je suis touché en plein coeur. Deuxièmement, il me fait comprendre que je suis comme tout le monde et que je devais penser plus à mon avenir que de freiner sur mon complexe. Et pour terminer, que je dois réaliser mes rêves. Car tout est possible. Malgré ses airs détachés, il sait trouver les bons mots. Et ça me réconforte.
Ca me fend le coeur de devoir nous séparer prochainement. Avec tout ça, je lui adresse un sourire sincère, ravie que Law soit en réalité, un homme de bon coeur. Il ne me fixe pas pour l'instant. Probablement que le capitaine est las de converser. Ou soit il veut me laisser finir le boulot.
Une fois avoir fini, avoir tout mit à la plonge en cuisine, j'aperçois cet homme qui a sut faire chavirer mon coeur se lever avec quelques uns de ses hommes encore debout. J'emboîte aussitôt le pas, ne voulant pas les abandonner dans le noir, surtout qu'ils ne connaissaient pas par coeur l'endroit... Je leur propose un hôtel le plus proche. Law obtempère avec les autres qui me remercie de les guider. Dehors, seuls quelques lampadaires éclairent les rues. Ne cherchant pas à trop taper la causette, me doutant qu'ils étaient fatigués, le trajet se fait donc dans le silence. Une fois devant une demeure, je m'incline, en leur souhaitant une bonne soirée. Bepo, l'ours polaire, me remercie gentiment. Il est trop mignon ! Je me demande comment il a été recruté par Law... lui aussi, a sûrement craqué pour cet animal, bien sûr, il devait être bon en matière de combat, je présume.
Le dernier du groupe à entrer, était le capitaine de l'équipage Heart. Il me scrute et je cligne des yeux. Avait-il quelque chose en particulier à me dire ? Peut-être un doux mot ? Me complimenter ? Me remercier pour mon aide ?
— C'est bon, tu peux disposer.
— ...Euh... oui... bonne nuit ?
Le pirate et docteur me tourne le dos sans répondre, claquant la porte derrière moi, me laissant en plan. Je fais une moue déçue. Il aurait pu me répondre... c'est la moindre des choses... non ? Je me sens blessé. Sérieusement, qu'est-ce que j'attendais ? Il partira vite après avoir prit le nécessaire pour son voyage et... il m'oubliera car je suis jugé pas importante ni mémorable. Je serre mes poings et me retourne, direction ma maison. C'était tellement calme dehors, frais. Aucun vent ni chat. Mes yeux sont dirigés vers mes chaussures, me sentant seule.
Cet homme, si distant et glacial, m'a profondément touché et affirmé que je n'étais pas moche. Je ne sais pas ce que j'ai cru, mais il m'avait réchauffé le coeur. J'ai dû me projeter loin avec lui. A me faire des sourires, à se montrer doux avec moi. Voire plus loin. Je sais que c'est parano. Cependant, jusqu'à présent, mis à part ma famille, Alexis et Kurome, c'est le seul homme qui a dans les alentours de mon âge, qui me trouve normale et m'apprécie à ma juste valeur. Enfin, non, il m'apprécie pas, car il m'a ignoré... Ah.. je ne sais plus !
Je pourrais presque m'arracher les cheveux à cause de lui ! Je suis exaspéré et je ne sais plus quoi en penser.
Enfin dans ma chambre, je m'effondre sur mon lit, après avoir détaché mes cheveux. Tout mon poids s'écrase contre le matelas qui se plie légèrement en deux, mais résiste tout de même. Ce doux parfum envoûtant à la lavande me met bien. J'ai bien fait de faire la lessive ce matin.. J'apprécie les bonnes odeurs... Je m'allonge et serre mon coussin contre moi en me repliant sur moi-même. Je ressens comme un vide maintenant. La solitude ? La déception ? Je ne sais pas ce qui me fait barrage. Mon ventre me fait terriblement mal. Je presse mon coussin contre moi.
Petite, je répétais sans cesse cette position, après de sales journées. A me morfondre, à exploser en sanglot. A me détester, moi, qui avait la corpulence d'une grosse boulette de riz. Aujourd'hui, je pense que c'est plus à cause des paroles de Law Trafalgar. Oui. Il ne restera pas longtemps ici. Il m'oubliera comme cette île entière. Et ça me brise le coeur. Il pourrait garder un souvenir ici, un petit quelque chose qu'il pourrait lui redonner envie de revenir ici à un moment donné ! Ou même pour envoyer une lettre ! Je n'en ai jamais reçu et Kurome le vit régulièrement ! Ou... juste garder un souvenir de moi. Il m'a marqué, m'a touché avec ses mots, qui m'ont valorisé. Et ça me détruit de savoir qu'il ne veut pas aider plus. Il est si distant. Détaché. Dénudé d'émotion. Mais je suis persuadé qu'il est quelqu'un de bien. D'appréciable. D'incroyable.
Je porte mes doigts vers mes lèvres et je prends une inspiration. Je me souviens de très bien sa silhouette de dos. Hors de porté, tenant son arme près de lui. Si loin, entouré de brume, comme s'il cherchait à partir définitivement de moi. Ou même à effacer mes souvenirs de lui. Je ne veux pas. J'ai envie qu'il connaisse plus sur les traditions de l'île Greenwaltz. Aucun marin ou autre pirate ne m'avait parlé comme il me l'avait fait. C'était peut-être égoïste, mais je voulais plus d'attention de sa part.
Je souhaite être traité avec tendresse et douceur. Qu'on me caresse les cheveux. Qu'on me rassure. Qu'on me sourit tendrement et amoureusement. Qu'on me gâte. Et qu'on me chérisse. Sur ces pensées, je m'abandonne aux bras de Morphée, épuisé.
— (T/P). Debout.
— Hmm... Encore cinq minutes papa... je ronchonne au lit, enveloppé dans mes draps en mode rouleau de printemps.
— Il ne restera plus de croissants, ta mère gobera tout. Me charrie mon père.
— M'enfou...
Mon père doit tirer une tête drôle. Sa respiration se coupe et il prend ma température avec sa main sur mon front.
— Tu es malade ?! Tu ne louperais pour rien au monde la nourriture !
— La bouffe est éternel... pas la chance...
Je serre mon coussin. Mon père plisse ses yeux et se met à mon niveau, sa main remontant jusqu'à mon crâne, tout en gardant entre ses grands doigts quelques mèches de mes cheveux. Je grimace, les yeux légèrement entre-ouvert. J'ai toujours la boule au ventre, c'est insupportable. Je dois être en sévère dépression là...
— Ma puce, pourquoi cette attitude ? Quelque chose s'est passé quand tu as ramené les pirates ? Ils t'ont menacé ? T'ont fait du mal ? S'inquiète t-il.
S'il apprenait tout ce que j'ai échangé avec Law et qu'il m'ait foutu un vent après l'avoir escorté jusqu'à l'hôtel, le connaissant, très rancunier qu'il était, mon père serait capable de le faire renvoyer du bar en lui balançant tout les couteaux de cuisine, et matériel en gueulant. Je secoue ma tête et lui adresse un amer sourire.
— Tu sais... à un moment... être seule... c'est pesant. Surtout que je suis grosse... Je lui confie.
— Encore ton problème de complexité ? Soupire mon père, las. Combien de fois avec ta mère on t'a dit que l'apparence n'est que secondaire et n'est pas la source de l'attirance...
— ...Je sais, vous avez mainte fois déclaré que je vais trouver quelqu'un. C'est faux !
— Sois patiente.
— J'en ai marre d'être patiente ! Vos histoires de prince charmant, c'est du pipeau ! J'en ai assez moi !
Je dégage la couverture de moi, et m'affesse au bord du lit, la tête baissée. Mon père épie mes réactions en silence et se lève doucement.
— (T/P). Ne baisse pas les bras. Il y a toujours espoir dans la vie. Tu es une jeune femme merveilleuse. Avec un grand coeur. Tu mérites que du bonheur. Tu es la plus belle chose qui m'est arrivé avec ta mère.
— ...Je sais...
— On sera toujours de ton coté. Et on t'aimera toujours. Tu es notre trésor. Tu prendras très vite ton envol et tu vas plus rayonner que jamais, une fois que tu t'exprimeras un peu plus.
Sans voix, touché par sa confession, je sens mes yeux s'humidifier. Je suis trop sensible. Je rends l'étreinte de mon père, ayant besoin d'un réconfort. Il a sans doute raison. Je devrais plus m'exprimer. Il y a toujours espoir. Je devrais persévérer au lieu de broyer du noir. Si je traîne Law du bras, en affrontant les autres femmes, pour lui montrer plus l'île, peut-être qu'il retirera ses mots concernant les souvenirs. Et peut-être qu'il pourrait un peu plus m'apprécier !
Après ce moment familial, je me change et me prépare pour la journée. Je met même un sac à dos au cas où et je sors en saluant mes parents et fonce en direction de l'hôtel. Le soleil s'est déjà levé et les personnes matinales sont déjà dehors, à faire quelques emplettes ou juste pour profiter d'une petite balade ou footing. Pendant ma course, je distingue au loin les pirates dévisager les femmes et hommes qui les encercles en leur « forçant » à visiter des endroits et plein d'autres encore. Law les dévisages, hautin. En temps normal, je resterais plutôt à l'affût de tout ce monde... toutefois, le contexte est différent. J'emboîte le pas, et me met à hurler, de sorte que tous entendes :
— INCROYABLE ! MOINS CINQUANTE POURCENT POUR UNE CHEVRE A VENDRE ! CHEZ JOSH, LE FERMIER !
J'ajoute, aussi pour les femmes :
— WOMAN'S HABIT A RECU LEUR DERNIERE COLLECTION, LIMITE ! PLUS TÔT QUE PREVU !
Tous se retournent en une seconde, leur visage assombrit, mais des étoiles aux yeux. C'est hallucinant comment tous ont décampés. Une sacrée folie. Je considère l'équipage Heart, leur souriant, leur faisant signe de me suivre pour qu'ils soient tranquilles et m'éloigne d'eux. Il leur fallut un moment avant qu'ils me suivent, après qu'ils entendent des râlements concernant mon mensonge. On s'enfonce tous derrière la ville. Je traverse la barrière barbelée, avant de pénétrer dans la forêt, désignée sacrée à notre Dieu. Je prends un temps pour souffler, la respiration sifflante, appuyée sur mes genoux. J'ai couru un marathon aujourd'hui, je m'estime fière.
Je regarde discrètement derrière moi, notant les présent. Tous sont là... tant mieux.
— Oï, tu nous cherches aussi des noises ? Se méfie Law.
— Tu crois sérieusement que je prendrais du plaisir à faire ça ?
Mon tutoiement le surprend avec ma réponse. Il plisse ses yeux et fronce des sourcils, tandis qu'il se décolle du tronc de l'arbre.
— On dirait bien que le fait d'aider, représente une fierté chez moi. Une bonne mémoire à ne pas oublier. Je lui souligne avec un sourire.
— Si ça te fait plaisir. Se contente Law de me répondre, détaché.
Je frôle une moue.
— J'ai le mérite d'avoir un remerciement peut-être ?
— Ah ? Tu t'es crus une super-héroïne ?
— Exactement. Comme dans les comics, ninjas ou germa 66_
— Ninjas... G...Germa 66 ?
J'opine. Il me semble connaître tout ça.. A peine que je pose entièrement la question, il me réplique spontanément :
— Bien sûr. Tout North Blue connaît !
...Dois-je en conclure qu'il a une admiration ? Je le scrute du regard et il grince des dents et tourne sa tête.
— Cesse de me regarder comme ça, chinchilla !
— Rassure-toi, je ne me moque pas de toi.. e-eh ? Chinchilla ???? Mais je m'appelle (T/P) ! Je m'indigne en me pointant du doigt.
En plus c'est trop mignon un chinchilla ! Je rougis à cette pensée. Cela veut-il dire qu'il me trouve mignonne ? Je suis en attente d'une explication de sa part mais rien ne se fit. Je grommelle et soupire, lasse de son attitude aussi détaché et consciencieux dans ses objectifs. Je pivote ma tête sur le coté. Comment pouvait-on se rapprocher de lui dans ces conditions ? Il me paraissait si compliqué... alors que j'avais un doute, comme quoi, on aurait quelques atomes crochues.
— Même les chèvres sont plus causantes que toi...
— Hein ?
— Rien...
Je dérive aussitôt, comme pour cacher ses soupçons.
— Je me demandais comment... tu peux avoir des amis facilement, sans vouloir être indiscrète ni désagréable. Juste par curiosité.
— Je n'en ai pas besoin. M'avoue t-il, direct.
— ...Mais et les autres ? Je demande, troublée pour ses camarades pirates.
— Ils sont juste des alliés.
Des frissons me traverse l'échine. Juste des alliés ? Rien de plus ? Il ne paniquerait pas en les voyant à deux doigts de la mort ? Ou bien se sentir mal en cas de trahison ? N'appréciait-il pas leur présence tout court ? C'est quoi cette connerie ?
Il examine attentivement chacune de mes mimiques faciales, pour m'étudier avec précision. Pour qui sait, me juger ? Je commence à trouver ça amusant de deviner ce qu'il pense. Enfin, amusant est un grand mot... Il est si compliqué à comprendre... Ses magnifiques iris noires me déshabillent du regard, me suscitant encore un frémissement des plus étranges qui soit. Personne ne m'avait jamais regardé de la sorte. Je veux apprendre à le connaître. A rester à ses cotés. J'ai envie de devenir quelqu'un d'important pour lui. Certes, c'est égoïste et insensé. Mais ma vie monotone changera avec lui. J'en suis convaincu. Et tout mon être désire plus que tout m'agripper à lui, lui suppliant qu'il me prête encore attention. Qu'il me valorise et m'adresse un sourire charmeur. Tout un tas de scénario ouvre ses portes devant moi, la lumière m'attirant tel un papillon vers une liberté en dehors de la toile araignée qui le retenait captif depuis tant d'années. Un monde utopique m'appelle et m'incite à suivre ce chemin.
Mais la réalité n'était pas toujours aussi gentille qu'il ne le paraît. Elle avait pour effet d'une claque monumentale.
— Pourquoi tu me tiens le bras ? Me gronde Law, sur un ton quelque peu agacé.
Je papillonne des yeux, remarquant qu'en effet, alors que j'étais dans ma transe, mes mains s'étaient cramponnées à son bras, lui suppliant de ne pas bouger. Mes joues commencent à chauffer et mon coeur se met à battre à la chamade. Gênée, je me retire, détournant mes yeux de lui. J'ai du le mettre mal à l'aise, ou peut-être m'a t-il confondu avec ses autres femmes qui se vautraient autour de lui... Je ne veux pas qu'il pense de moi ainsi. J'essaie de trouver une explication à mon geste, lorsqu'il me coupe la parole, sèchement, me dévisageant.
— Si tu crois te sentir importante parmi les autres, tu fais fausse route, chinchilla.
— Je ne..
— Tu es collante. Balance ce que tu as à me dire qu'on en termine. S'impatiente t-il.
Je serre mes poings. Ma conscience s'indigne et sous l'effet de l'émotion, je lève ma tête et lui fais face, le dévisageant à mon tour.
— Je veux devenir plus forte ! Ca te va ?! Je veux changer ! Je sais que tu peux m'aider ! Et..
— Tu crois sérieusement que tu vas y arriver ? Me stoppe t-il.
Je me fige. Mes pupilles rétrécissent après sa réponse tranchante et blessante. Mon coeur s'est aussi stoppé sur le coup et ma température corporelle a chuté. Law déplace son arme et le sort de son fourreau, plaçant avec précision la lame vers mon cou. Je demeure silencieuse, tandis que mes yeux s'humidifient petit à petit. Son regard sombre et dénué d'émotions et de compassions se dessinent à travers ses orbes. Je me rappelle alors des paroles de ma meilleure amie Kurome. Forcément.. un pirate a déjà tué... alors... je peux supposer qu'il ferait de même sur moi ?
— Je n'aide personne. J'ai autre chose à me préoccuper. Si tu me gêne, je ne me montrerais pas aussi patient.
Mes lèvres s'entre-ouvrent avant de se presser entre elle, suite à mon hésitation. Je commence à suer. Essayerait-il de m'intimider ? Et s'il m'évaluait pour tenir en compte mon degré de détermination ? Je nage dans la confusion. Mais si je ne réagis pas, est-ce que ça fait de moi une lâche ? Mon corps est affreux, je suis en putain de surpoids et je ne suis absolument pas attirante. Nul part on trouve des héroïnes rondes. A vrai dire, c'est presque hilarant si on en trouve une. Tous placent trop de critères pour une personne. C'est discriminatoire.
Malgré tout, pour lui, je veux me montrer courageuse. Ma main droite vient s'immiscer entre mon cou et la lame. Je presse doucement, n'échappant pas une grimace de douleur, quand j'arrive à sentir l'acier effleurer ma paume, la coupant, menaçante, parvenant à verser quelques gouttes chaudes depuis ma chair.
Il écarte très vite son nodachi, dans un élan de surprise.
— Bordel ! Qu'est-ce que tu fais ??! Tu es suicidaire ?!
— Hé ! Ce n'est pas moi qui me suis amusé à te menacer avec une arme, prêt à te décapiter ! Je proteste, pas en accord avec ce qu'il venait de me sortir.
— Tss... T'es inconsciente, ma parole... Me jure t-il, dans un sermon agacé.
Il m'attrape la main blessée, avec une grande douceur qui me surprend. Il examine attentivement, demandant à ses compagnons de sortir le nécessaire pour désinfecter la plaie. Abasourdie, je le laisse entretenir la conséquence de sa bêtise. Je le regarde intensément. J'ai comme un doute. Qu'il culpabilise. Sans doute.
— Voilà ma réponse... Je suis prête à me battre pour réaliser mes rêves aussi... Même si pour l'instant.. je doute en avoir les capacités physiques..
Law me sourcille.
— Moi aussi, je veux quitter cette île. Voyager. Explorer. Vivre des aventures aussi palpitantes que toi et les autres.
Je me met à le tutoyer, je m'en fou. J'ai besoin de tout évacuer. Par quelqu'un qui vit en dehors de Greenwaltz.
— On m'a toujours fait comprendre que j'étais trop nulle, moche, grosse, que je ne suis rien. Que je n'ai aucun atout et que je n'arriverais jamais à rien aussi bien professionnellement que socialement... Je suis incapable de perdre du poids, pas un jour je m'accepte. Je suis constamment en train de douter et je plane. Je suis à crans. Alors je fuis souvent avec ma meilleure amie..ici notamment.. pour parler d'autre chose..
— Tu n'as pas assez de cran pour te rebeller ? Me questionne le capitaine pirate.
— Dans ma tête si. Des fois, je m'imagine même danser la salsa sur une table juste pour faire chier ma mère...
Visiblement, à sa tête, mon exemple semble lui évoquer que de l'ennuie face à ma gaminerie. Très vite, je me rattrape, en lui parlant de mes rêves les plus dingues. Il commence enfin à décrocher un sourire, ce qui fait danser ma conscience dans mon cerveau, tout en criant un « alléluia ! ». Le noiraud place sa main en coupe sur son visage, alors qu'il confiait son arme à l'ours habillé, se tenant sur ses deux pattes.
— Tu pourrais faire une preuve, pour déjà, qu'on te respecte si tu veux ensuite partir sereinement..
— Hein ?
— Tu es spéciale, (T/P). Et contrairement à ce que tu penses, tu as du potentiel.
Sortez du vin ! Law Trafalgar m'a complimenté ! Je hurle de joie intérieurement ! Mon égo est pompé jusqu'à l'infini et je gonfle tellement que je suis heureuse !
Jubile, j'ai un immense sourire qui est affiché sur mon visage. Pour ne pas traîner davantage, je fais explorer l'île aux pirates, Law ne semble pas être intéressé sur quoi que ce soit, du moins, jusque je m'arrête devant les barrières, limitant le volcan de la forêt. Je reste un moment à contempler cette belle montagne, qui peut devenir aussi dangereuse si elle s'éveillait.
Nos ancêtres vivant ici, faisaient chaque année, un sacrifice. En jetant l'élu dans le cratère, dans ce trou immense et vide. Je n'ose imaginer la profondeur qu'il doit y avoir. Cette méthode a été abolit à la naissance de mon père. C'est assez récent. A la place, tout les trois mois, les habitants offrent de la nourriture comme offrande. C'est une religion qui est propre sur notre île. On est assez secret là-dessus. Perso, je n'osais jamais accompagner mes parents. Je ne sais pas pourquoi, ça me fout les jetons. Probablement avec la terrible histoire de ma mère, qui me racontait que si j'étais une mauvaise personne, Dieu me kidnappera et m'entraînera dans les Tréfonds avec lui. Puéril, mais bon, ça m'a bien tenu à carreau petite..
coucou
belle journée ^_^
http://delta17.centerblog.net
Ecrire un commentaire