___ fanfiction: Boku No Hero Academia

Chapitre 17 (partie 4/6)

Sir Nighteyes 

サー・ナイトアイ

Sir Nighteyes

 

 

Il eut un rire gêné, leva son pouce et alla prendre Izuku par le coude, le tira hors du bureau tout en chantonnant la bienvenue dans l'agence.

**

*

Yasujiro Hayato était dubitatif. Ses orbes noisettes jonglaient entre l'immeuble trop simpliste et l'ex-élève Hanran-Gun. Tous deux avaient eu une bonne heure dans le métro. Pour déstresser, tous deux jouaient à des jeux sur téléphone. Le moyen de transport était facilement remplit et les deux aspirants héros s'étaient retrouvés à léguer leur place pour une personne âgée et une femme enceinte. Ce n'était que après plusieurs arrêts, qu'ils furent soulagés et moins serrés comme des sardines.

Les cordonnées transmises les avaient menés jusqu'à cet emplacement. À vue d'oeil, cela paraissait un rassemblement de bureau. Rien de plus.

 

— Doooonc, ce serait ici, l'agence Eagler ? Je m'attendais presque à autre chose.

— C'est un héro de l'underground, il ne va pas mettre un panneau rose bonbon au-dessus de sa porte d'entrée avec des signaux « ici c'est moi le grand Eagler » ! Lui souligna Lily en levant ses yeux au ciel.

— Nan mais j'imaginais j'sais pas moi, des gadgets high-tech, de nouvelles gammes ! Genre des codes de passages et hop, on finit sous-terre et tout !

 

La bleutée battit des cils et se mit à glousser tout en rangeant son téléphone dans la poche de sa veste de lycée.

 

— Tu regardes trop de film sur les espions toi !

— Très bien, fais ta maline, sourit le garçon à la peau sombre, les bras croisés, avais-tu aussi tes idées en venant jusqu'ici ?

— Une maison, ou... Ouais non je ne sais pas. Concéda Lily en levant ses mains, avec un sourire félin.

 

Un rire gentil s'échappa des lèvres de l'élève en 1-B. Depuis qu'ils avaient tous deux été inscrit à Yuei, ils s'entendaient bien. Yasujiro était un garçon très ouvert qui mettait vite en confiance et à l'aise quiconque. Quant à Lily, elle, était plus introvertie mais très gentille. Et chacun avaient leur dose de folie. Régulièrement depuis leur rentré dans leur niveau établissement scolaire, ils se saluaient.

Le point commun étant que tous deux, se retrouvaient dépités de devoir surveiller l'énergique Sayako Ito. Elle drainait de leur force, mais aucun des deux ne la détestait.

À travers de la porte vitrée, une silhouette mouvait, se rapprochant tranquillement.

 

— Ah regarde, quelqu'un sort. On pourrait demander ? Proposa l'ex-élève de Hunakawa, ses poings sur ses hanches.

— Hmm. Je ne suis pas certaine, mais qui tente rien...

— N'a rien ! Compléta positivement Yasujiro en levant son pouce vers elle.

 

La porte s'ouvrit et le lycéen s'excusa poliment, pour lui demander renseignement.

 

— Bonjour monsieur, excusez-nous, ma camarade et moi avons rendez-vous avec Eagler ici... Vous pouvez nous aider ?

— Eagler ? Il n'y a pas de son nom là.

 

L'individu, un employé basique, reluquait sans gêne le lycéen et le regarda avec dédain. Il venait de lui répondre avec un ton bien grave, méprisant. Sans prendre le temps de ajouter quoi que ce soit, il s'éloigna, passa son attention sur son téléphone. Chaque pas fait, laissaient des traces sombres, de dégoût vis-à-vis de Yasujiro.

Au Japon, il était connu que certains n'appréciaient pas les étrangers. Et ça, depuis sa naissance, l'aspirant héro l'avait bien comprit. Les japonais le montraient ou gardaient une expression indifférente pour mettre des coups de couteau dans le dos dès qu'on montrait un moment de faiblesse ou de maladresse.

 

— Vieux con. Grommela tout bas Lily, les sourcils froncés.

 

Entendre cela sut décrocher un sourire pour Yasujiro. Ça le touchait qu'elle le pensait ainsi. Heureusement, au Japon, il y avait des exceptions. D'autant plus que en classe 1-B une partie venait eux aussi de l'étranger.

 

— Il a peut-être passé un mauvais moment. Ou renvoie... Tenta t-il de l'apaiser.

— Et ? Ce n'est pas une raison pour se montrer si con et encore moins à te dévisager comme ça !

 

Son argument le fit rire de bon coeur.

 

— Au pire allons demander à l'accueil.

 

Contrairement à Lily, Yasujiro avait plus de facilité à passer au-dessus des tracas de ce genre. Il n'était pas rancunier et évitait de prendre tout à coeur. Ainsi, il se portait bien mieux.

L'intérieur était simpliste. Des meubles minimalistes, quelques plantes d'intérieurs, des cadres avec des diplômes d'états, une odeur d'encens à note de fruits rouges. Déterminé, le garçon à la peau chocolat avança jusqu'à la réceptionniste derrière son bureau. Celle-ci, arrangea ses lunettes et considéra professionnellement les deux jeunes qui venaient d'entrer.

 

— Puis-je vous aider, les enfants ?

— Bonjour, nous avons rendez-vous avec Eagler...

 

Un soupir. Soudain, irrité.

Les deux aspirants héros s'échangèrent un regard confus, sur le moment.

 

— Encore ? S'agaça la réceptionniste, ses doigts massant ses paupières. Depuis que je suis employée ici, on me l'a faite au moins vingt fois !

— Euh... ?

— Votre Eagler, n'existe pas !

 

Cette révélation faisait coup de marteau. Écrasés par le choc, les deux lycéens eurent des yeux ronds. La femme remarqua leur expression et se réajusta calmement, professionnellement sur son siège de bureau.

 

— Comme vous ne m'avez pas l'air d'être des farceurs, laissez-moi vous dires que quelqu'un vous a tourné en bourrique. Il n'y a pas de ce Eagler chez nous. Ici, c'est un bureau où nous spécialisons dans l'installation et la maintenance de systèmes de sécurité électroniques et d'incendie !

— C'est un problème car moi et ma camarade avons bien reçu un e-mail confirmant que c'est ici. S'objecta Yasujiro.

— Il y a erreur jeune homme.

 

La tension fléchait, devenait palpable. Lily grimaçait, s'écarta, sortit son téléphone, rechercha l'e-mail de validation. Elle le relisait attentivement. C'était bien cette adresse. Puis, en scrollant son écran de son pouce, elle se crispa.

Une série de chiffres. Qu'elle avait zappé.

Skyao releva sa tête, regarda l'ascenseur. Par curiosité, elle alla regarder mais fut héler dans son élan par la réceptionniste.

 

— Hep la jeune fille ! Où croyez-vous aller !?

 

Lily l'ignora, appela son camarade qui la rejoignit aussitôt.

 

— Ouais ?

— Tu peux me montrer ton e-mail ? Il y a une série de chiffres.

— Ah !

 

Réactif, le lycéen se dépêcha de faire sa recherche et le présenta à l'aspirante héroïne. Pensive, elle lui informa de ses hypothèses et tous deux tapèrent la série de chiffres sur l'ascenseur. Mais sans résultat concret. À la place, un long bip sonore retentissait dans la pièce principale.

Furieuse, la réceptionniste se daigna de se lever de son siège pour expulser les adolescents de l'immeuble. Mais tous deux protestaient, se dégageaient facilement de la femme.

 

— Si c'est pas l'ascenseur, c'est quoi alors ? Grogna le garçon à la peau chocolat.

— Hmmm...

— Hmmm...

 

Les deux aspirants héros réfléchissaient ensemble, leurs doigts sous leur menton. Il ne leur fallut que quelques minutes pour que le duo n'aient la même idée folle. Leur attention fut porté en direction de la réceptionniste. C'était non verbal. Et pourtant, la femme eut un mouvement de recul, appréhendait déjà les intentions malsaines que dégageaient les deux adolescents.

Évidemment, la femme eut beau protester, aucun des adolescents prenaient la peine de l'écouter calmement, sans tirer des conclusions hâtives. Le premier à se déplacer fut Yasujiro, qui levait ses mains, en signe de paix. De nature à négocier, il tenta une approche pacifique.

 

— Calmez-vous ! Nous voulons juste venir vous poser une question.

— Vous ne me laissez pas le choix d'autre que d'appeler la police !!! Leur cria la réceptionniste.

 

Peu coopérative avec eux, l'adulte tourna les talons pour aller prendre le téléphone sur le bureau. Ses bruits de talons résonnaient dans la la pièce, chaque pas, rappelant aux apprentis héros qu'ils risquaient d'être expulsés des lieux. Pourtant, l'adresse était bonne. Et en prêtant attention aux séries de chiffres reçus, c'était évident qu'il s'agissait d'un test.

Alors ils durent employer les grands moyens.

Lily utilisa son alter du vent. Elle fit glisser le téléphone à l'opposé de la femme. Quant à Yasujiro, il l'attrapa par derrière, pivota ses hanches pour la faire basculer et perdre son équilibre. Très vite mise à terre, le garçon lui fit une clé de bras, la maintenant au sol. Forcément, en vue de cette agression, l'adulte se mit à se tortiller comme un ver de terre en poussant d'innombrables injures et menaces qu'elle portera plainte auprès du lycée Yuei une fois qu'ils auront cessé leur « jeu ».

L'hésitation planait aussitôt.

 

— Et si tu fouilles sous le bureau ou sur leur ordinateur ? Peut-être qu'on aura des indices, suggéra Yasujiro, toujours en maintenant l'employée hystérique sous lui.

— Ouais, OK !

 

Lily s'y attela. Elle s'accroupissait sous le bureau et repéra un bouton.

 

— Il y a un bouton !

— Appuie pour voir ?

— C'est un bouton d'alerte incendie ! Fusa la femme.

 

Un moment de silence et de réalisation s'installa.

 

— Ah.... Ouais c'est vrai, qu'il y a ce genre de système dans certains commerces, indiqua Yasujiro, les sourcils froncés.

 

Dans l'immédiat, la bleutée abandonna l'idée d'appuyer sur le bouton. Elle se redressa et regarda le PC sous ses yeux. Sur l'écran, il s'agissait d'un tableau, remplit de formules de calculs, avec des yens apparaissant. Cela se rapprochait de la comptabilité. L'adolescente grimaça, déglutit difficilement sa salive et fouilla comme elle put.

 

— Vous supprimez mon dossier de travail, je vous jures que votre proviseur m'entendra moi et mon patron ! S'insurgea l'employée, toujours à terre.

— Du calme Madame, ma camarade n'est pas si stupide que ça...

— A en croire de vos méthodes douteuses et de ne rien écouter, si !

 

L'aspirant héro à l'alter du sable eut un sourire crispé. Elle était vraiment furieuse. Et l'anxiété le rongeait. Si en effet, il s'avérait qu'ils faisaient fausse piste dès le départ, lui et Lily étaient foutus.

 

— Alors... Tu trouves ? S'impatienta un peu le garçon à la peau sombre, nerveux.

— Hmm, je ne vois rien de différent. Et les logiciels sont basiques. Lui confia l'élève de la 2-A, avec une grimace soucieuse.

— M-me dis pas qu'on s'est trompé hein ? Et si c'était une blague ? Ou y a un autre passage que cet endroit lui-même ?

— Attend, je vais fouiller dans les paramètres de l'ordinateur, parmi les logiciels déjà.

 

Peu convaincu, Yasujiro soupira mais retint toujours la victime à terre, qui dévisageait cette fois-ci, sans hurler. Elle semblait se calmer – ou espérait simplement que les deux jeunes aient terminé leur fouille non récompensée.

Les secondes paraissaient trop longues pour le jeune garçon qui souffla. Son coeur battait si fort, et ses mains devenaient moites. Il se mordillait les lèvres, jonglait entre l'employée et sa camarade toujours en train de faire ses recherches approfondies. Le son des clics de la souris et les cliquetis du clavier remplissaient la pièce à l'atmosphère pesante.

 

— Rien non plus. Étrange. Marmonna Lily.

— Ah, vous voyez ! S'énerva la femme. Alors relâchez-moi ! Exigea t-elle.

— Ah... O-Ouais_...

— Non Yasujiro !

 

À l'affirmation de la bleutée, l'aspirant héro appuya de nouveau sur la femme, la retenant captive. Celle-ci grommela, mécontente. Attentif, Yasujiro la laissa s'expliquer sur cette raison soudaine.

 

— Je n'ai pas fouillé dans leur corbeille. Précisa t-elle.

— Pas bête ! Il s'émerveilla de l'idée. Ils ont pu prévoir notre arrivé et cacher les indices !

 

Vide. La corbeille était vide.

Rien que à l'expression de l'ex-élève de Hanran-Gun, le garçon fronça des sourcils. Une goutte de sueur perla sur sa joue et ses yeux noisettes se baissèrent vers la victime sous lui. Ils manquaient d'indices, de solution.

 

— Et dans les mails ? Lança Yasujiro.

— Rien non plus, ni corbeille... Soupira Lily avec une mine contrit.

— Merde.

 

Les aspirants héros réfléchissaient. À tel point que la femme toujours à terre se tortilla par terre.

 

— Vous pouvez me lâcher ?

 

Lily leva ses yeux bleus cyans pour considérer l'employée.

 

— Dis Yasujiro... Je sais que l'idée a l'air folle mais...

— Dis-moi quand même.

— Absurde même... Marmonna la bleutée.

 

Elle massa nerveusement sa nuque.

 

— Et si la série de chiffre n'est pas un code... mais un numéro d'agent ?

— ...Ah ! Capta aussitôt Yasujiro, surprit. Comme dans le film avec James Bond, l'agent 007 ?

— Dans cette idée...

 

Tous deux inspectaient désormais la seule personne susceptible d'être leur solution à toute réponse. Si leur soupçon s'avérait être juste. La femme, de son coté, haussa un sourcil, méfiante.

 

— Et qu'est-ce qui vous fait croire ces idioties !?

— Sawaka, maintenant que j'y pense, si elle était vraiment une agente secrète, elle ne se serait pas laissée faire... Lui informa Yasujiro à sa camarade encore debout derrière le bureau.

— Tout comme elle pourrait jouer la comédie pour examiner nos sens d'observations, de déductions et plus encore...

 

De suite, Yasujiro eut un éclair. Il affronta l'adulte, déterminé. La bleutée venait de lui ouvrir les yeux sur quelque chose de gros, de évident.

 

— Mais ouais tiens, pour quelqu'un qui prétend être innocente et qui ne sait rien, vous ne paraissez pas si hystérique. Pointa l'ex-élève de Hunakawa. Vous pourriez hurler sans cesse, vous débattre constamment...

— Et vous surveillez nos déplacements, nos réactions sans trembler. Renchérit calmement Lily. Un civil innocent le serait, aurait un visage rouge, les pupilles dilatées par la colère...

— Ce qui signifie que c'est vous, le numéro 23077. Ou l'agent 23077 ! Exposa Yasujiro.

 

Cette profonde accusation faisait alourdir la salle. Tous deux persuadés d'avoir raison, les deux apprentis héros ne relâchaient rien, la jaugeant. La femme les considéraient et soupira, blasée.

 

— Attendez, alors si c'est pas ça, c'est une addition... Ou code... Supposa le garçon, les sourcils froncés. Non... Même en code, ça ne veut rien dire. Donc c'est sûrement des calculs.

— ......Hein ? Lâcha la lycéenne, abasourdie.

— Au total en addition 19. En soustraction -15 !

— Quelle rapidité de fou. J'aurai pas donné la réponse aussi vite... Pensa Lily, dépitée et presque effrayée par l'intelligence de Yasujiro.

 

L'employée fronça des sourcils.

 

— Et ? Je ne pige pas.

— Et 19 moins 15 fait 4.

— ......Et ????

 

Même Lily avait des points d'interrogations qui flottaient au-dessus de son crâne. Ses yeux étaient ronds, tellement qu'elle ne suivait plus du tout les raisonnements matheux de son camarade. Un peu plus et ses oreilles sifflaient et son cerveau allait court-circuiter.

Un doigt levé, poursuivant dans sa élucidation, l'élève de la 1-B reprit avec beaucoup d'entrain.

 

— Seulement à l'ascenseur, il n'y a que deux étages. Et rien noté en dessous. Par conséquent, le numéro quatre désigne la lettre D. Et quel curieux hasard, sur votre muret, il y a la lettre D !

 

En effet, au-dessus de la porte de sortie, il y avait la lettre D écrit en argenté.

 

— Ce qui signifie donc que vous avez bien une étage en plus. Et en partant sur la logique, il est au sous-sol. En gros, depuis le début... vous êtes l'agent D. Et on doit vous demander de nous escorter à l'étage -1.

 

C'était son dernier mot. Un nouveau silence s'installa. Yasujiro restait convaincu que c'était ça la vraie piste. Il ignorait sa camarade s'être perdue dans une galaxie étrangère, tellement il l'avait embrouillé avec cet énigmes farfelue.

Soudain, un éclat de rire. Intense.

 

— Pouahhahah !!! Quelle perspicacité ! Mais mon p'tit gars, tu t'es complètement gouré ! Sauf la partie 4. Ta camarade aurait dû taper le numéro 4, et après, la suite des chiffres ! Ça vous aurais mené au QG depuis l'ascenseur!

 

La vérité venait de s'abattre. Et la femme était en état de fou de rire.

 

— Agent D ! Ahahahahah !!! C'est quoi ça ?! Un dessin animé !?

 

Le sentiment d'humiliation fléchait. Cependant, aucun n'eut le temps de digérer cet embarras que, la femme parvint miraculeusement se défaire de l'emprise de Yasujiro. Cette fois-ci, le garçon se retrouva écrasé au sol, sa joue contre le carrelage. Il gémissait, son bras droit tendu en l'air, bloqué.

L'employée était bel et bien une agente secrète. Elle lança un regard intense auprès de Lily qui avait sursauté quand son camarade avait été plaqué au sol. L'adolescente l'appela, se dépêcha de contourner le bureau de l'accueil pour venir repousser la femme.

La première tentative, un coup de pied fut esquivé. Lily enchaîna d'autres techniques arts martiales, toutes parées par l'agente secrète avec une maîtrise experte. La femme hochait la tête avec un sourire.

 

— Cela fait plusieurs années que je n'ai pas rencontré de futurs apprentis si obstinés, qui prennent le temps de analyser, garder sang-froid, ne pas baisser les bras face aux obstacles.

 

Par son expertise au fil du temps, la femme prédit le lever de Yasujiro derrière elle. Sans ménager les deux aspirants héros, elle fit usage de son alter. Le sol devint glissant et les deux adolescents perdirent aussitôt leur équilibre et s'étalèrent tous deux lamentablement par terre.

La femme hocha la tête et avança vers son bureau. Immédiatement, le carrelage retrouva de sa solidité, sous les regards ahuris des deux lycéens.

 

— C'était quoi ce tour !? S'exclama Yasujiro, bluffé.

 

Soudain, un déclic, proche d'un mécanisme activé. Très vite, les adolescents comprirent que la femme venait d'appuyer sur le bouton sous le bureau. Elle leur souriait, tout en glissant sa mèche derrière son oreille.

 

— Ah, j'ai oublié de préciser. Il y avait un autre bouton caché sous le bureau, non visible à l'oeil. Je vous donnerais tous deux une note proche d'un 85 pour vos efforts. Bienvenue à l'agence Eagler !

— L-Le sol il tremble ! S'affola Lily, toujours à genoux avec son camarade.

— Mais qu'est-ce que... !!?

 

Un son semblable à un pot d'échappement fuyait dans l'air, annonçant les prochains événements. Le carrelage disparu, laissant un cercle énorme. Les deux aspirants héros se mirent à hurler, tombèrent dans ce toboggan improvisé, un tuyau de zinc, ce qui rendit peu agréable leur première glissade.

Très vite expulsés vers le bas, le duo finissaient par s'écraser ensemble, sur un autre endroit. Lily plus décoiffée que Yasujiro qui avait les cheveux courts coupés. Haletant, leur souffle coupé après cette aventure discutable, la bleutée se releva du garçon.

 

— Tout va bien... ?

— Mon dos non. Par contre mon buste te remercie pour la délicate sensation de tes seins moelleux sur moi. Même si y a mieux.

— ..........Ouais ben t'es pas si musclé que ça, comparé à des garçons de ma classe. Répliqua sèchement Lily, n'ayant pas du tout apprécié sa remarque vexante et obscène.

— En même temps si tu me compares avec Todoroki, j'ai toute mes chances de perdre !

 

Sa franchise décrocha un sourire au coin des lèvres de Lily, qui prit la peine de se recoiffer.

 

— Todoroki n'est pas le seul plus musclé de ma classe. Puis désolé, c'est pas mon type et il est pour quelqu'un d'autre !

— Tu m'intrigues. Il serait à qui ? Et toi tu penses à qui en particulier comme plus musclé ?

— Je t'en pose moi de ces questions ? Ronchonna la jeune fille en plissant ses paupières, de suite sur la défensive.

— Blague à part, dit-il pour changer de sujet ce qui rassura sa camarade, mate-moi ça !

 

Ils étaient au centre d'une grande salle. Il y avait plusieurs bureaux ouverts, séparés par des vitres transparentes. Des salles closes. Le bruit des claviers faisaient surface et quelques regards curieux étaient portés vers eux.

Très vite remis dans le bain, les yeux des deux adolescents se mirent à briller à l'unisson. L'excitation prit le dessus.

 

— Comme dans les films d'agents secrets !

— Comme dans les jeux d'agents secrets !

 

Leur petit moment de joie fut interrompu par l'approche d'un individu. Avec un sourire, la personne portait un bandana rouge, avait des cheveux courts dégradés bruns, des yeux gris. Un piercing sous forme anneau à un de ses sourcils. Un pantalon ample gris, une chemise de soi rouge bordeaux avec des fils suspendus. Et le plus marquant dans son style était qu'il se baladait, pieds-nues.

 

— Yo les apprentis ! Yasujiro Hayato et Sawaka Lily je présume ? Sunako et Skyao ? C'est marrant, vous donnez l'air d'être d'être frère et sœur séparés dès naissance !

— Et... Vous êtes ? Demanda Yasujiro, confus.

— Jay ! Appelez-moi Jay. Prénom peu facile à identifier, comme moi ! Sourit le-la dénommé-e Jay en se pointant du doigt.

 

Un non-binaire.

Les deux adolescents clignaient des yeux.

 

— Je suis le héro des deux bâtons ; Sutikkuni. Comme les cartes de tarot ! Rit Jay, ses mains sur ses hanches.

— Hmm, je devrais peut-être voir pour me renseigner sur leur délire des cartes tarots. Déjà au tournois Kukonaka il y avait eu de ça à la finale et il en parle là... Marmonna Lily toute seule.

— Ou elle. Ou iel... Glissa Yasujiro à sa camarade qui eut des yeux ronds en captant sa bourde et elle s'excusa aussitôt, les joues rosies de honte.

— Relax vous deux, définissez moi comme vous voulez, honnêtement, je m'en fou. Certains collègues m'appelle jocker, pour pas se faire chier !

 

Encore plus confus, les lycéens dévisageaient le non-binaire qui riait insouciamment.

 

— Bref, parlons de sérieux. Suivez moi. Je vous emmènes à Eagler.

 

Sans traîner d'avantage, le duo se leva du sol, se dépêchait de se dépoussiérer leur uniforme scolaire et suivait Jay. Ils longeaient les quartiers. Simultanément, le héro-ïne présenta les lieux, désignant les toilettes comme les vestiaires, salles de pauses comme d'entraînements, salle d'étude... Ce que retenaient surtout les adolescents, était la présence omniprésente de caméras. Certaines placées sur la ville de Hosu. Et peu, sur d'autres.

Yasujiro manqua même de bousculer un collaborateur, qui avait la forme d'une punaise en smoking. Il était si petit, que le garçon dû se mordre les lèvres pour ne pas faire une quelconque remarques, pour rester poli et respectueux.

Alors qu'ils s'enfonçaient dans un couloir éclairé par plusieurs LED au plafond, une voix stridente, colérique, fit sursauter les deux nouveaux apprentis de l'agence. De son coté, Jay tendit son bras, d'un geste protecteur. Iel leur fit signe d'être silencieux et de ne pas bouger. La porte d'en face s'ouvrit dans un fracas, qui fit écho dans tout le couloir. Ce qui était le plus impressionnant, était cette tonalité, cette puissance, cette affirmation.

 

— Je vous ais proposé une somme COLOSSALE en échange de retrouver ces sales criminels qui ont assassiné nos collaborateurs qui travaillent pour le gouvernement ! Et vous dîtes ne pas pouvoir les localiser en moins de 72h ?! VOUS ÊTES AUSSI INCOMPETENTS QUE CEUX DU PUBLIC !

 

Trois hommes en smoking, avec des lunettes de soleil noires, un matériel branché à leur oreillette, restaient à proximité d'un homme rond. Il postillonnait avec rage, en tirant une valise grise.

Jay se pencha vers les adolescents, leur chuchota :

 

— Je vous conseilles de vous écarter et de baisser votre tête. C'est le ministre de l'écologie du Japon. Et bien furieux comme il est partit, mieux vaut faire profil bas.

 

Sans l'ombre d'un doute, c'est ce que faisaient Yasujiro et Lily. Un tapis rouge invisible déroulé, les hommes les plus importants du Japon passaient, sans leur adresser un seul regard ou remarque. Tout ce qu'ils purent retenir, étaient des bribes tels que « ces psychopathes... on doit les arrêter à tout prix, plus que la Ligue des Vilains ! ».

Ils disparurent plus loin, laissant aux autres de se redresser.

 

— C'est vrai qu'il y a eu deux meurtres très impactant dernièrement. Releva Yasujiro, qui se rappelait des actualités. Je n'aurai jamais cru qu'une personne si importante.. se déplace jusqu'ici pour une telle mission.

— C'était aussi une première pour nous. Lui confirma Jay en croisant ses bras, les paupières plissées. Le gouvernement se sent menacé par ces nouveaux vilains. On avait reçu leur e-mail, mais le patron avait refusé. En 72h, c'est pas évident. Surtout que ces criminels se déplacent incognito, au-delà de nos propres technologies.

— Eagler... N'a pas proposé de repousser la date de limite ? S'intéressa le garçon à la peau chocolat, étonné.

— Les négociations ne sont pas toujours évident. Et Eagler a déjà eu affaire à eux par le passé, il n'aura pas la gentillesse d'accepter leur caprice.

 

Lily demeurait silencieuse et attentive. Tout ça était des sujets délicats. Elle préférait ne pas se mêler de ces choses, pour le moment.

 

— Bon maintenant que la réunion est terminée, suivez-moi !

 

Le-la héro-ïne entra tranquillement, sans toquer, ni rien.

 

— Salut tout le monde ! Inutile d'être tendus, je vous ramènes nos apprentis !

 

Sans aucun scrupule, Jay tira une chaise libre de la table ronde, s'y assit, tendit ses jambes vers le haut et posa ses pieds nus sur la table, les bras croisés derrière son crâne. De suite, une femme aux courts cheveux blonds le gronda et un individu à la tête d'un loup gris roula des yeux, exaspéré.

Un peu abasourdit et nerveux, les deux élèves de Yuei restaient toujours à l'entrée, se tenant droits, prêt à obéir à n'importe quel ordre parmi le groupe de héros.

 

— Jay, sois plus pro' ! Retire tes pieds de la table ! Bon sang !

— Relax Meïko, chill' !

— Toi tu donnes la meilleure des images aux nouveaux. Commenta l'homme à la tête de loup, blasé.

— Je pars du principe faut pas être stressé sinon c'est mauvais pour la peau ! Roucoula Jay qui caressa le dos de sa main d'une manière provocatrice.

 

La femme appelée Meïko soupira. Elle réajusta ses lunettes rectangulaires et considéra professionnellement les deux lycéens tout silencieux et nerveux.

 

— Bienvenue à vous deux. Excusez Jay, iel est parfois un peu...

— Crétin-e. Compléta l'homme loup.

— HEY !

 

Survolant son indignation, la femme reprit avec le sourire.

 

— Mon nom Meïko Raputori. Je suis l'adjointe de Eagler, sa femme.

— Moi Wolf. Se présenta l'homme loup, en ne leur transmettant que son nom de héro.

— Et le râleur au fond avec son café, Eagler. Pointa Jay avec un rictus.

 

Meïko se gifla le front et Wolf grogna, désespéré par l'attitude de son collègue bien trop décontracté et peu professionnel.

En effet, dans un coin de la pièce, de dos, face à trois ordinateurs, un homme musclé, grand. Il soupira, posa sa tasse de café sur son bureau noir et se daigna enfin à se présenter. Ses pupilles étaient fendues, violettes, les cheveux courts ramenés en arrière avec du gel, quelques mèches rebelles vers l'avant argentées. Deux grosses cicatrices semblables à des griffures profondes se trouvaient sous on œil droit et sourcil droit. Niveau de pilosité faciale, Eagler avait un début de moustache et un bouc barbe bien taillée. Vêtu d'un costume moulant noir et argenté avec le logo du Japon à son torse.

Rien que à admirer sa silhouette, on pouvait deviner que c'était quelqu'un qui ne blaguait pas souvent. Il avait même une ceinture autour de sa taille avec des sacoches et deux holster où se trouvaient deux pistolets.

 

— Bienvenue. Bien joué pour votre admission après ce test. J'ai eu le temps de suivre vos démarches, pendant ma réunion. Excellent travail d'équipe surtout.

 

Le héro spécialisé dans l'espionnage ramena un tampon et se posa sur une chaise de bureau. De suite les deux adolescents comprirent le message silencieux et sortirent à la hâte leur convention de stage et lui apportait, à tour de rôle. Pendant qu'il les tamponnaient, il jeta des brefs coups d'oeil vers eux.

 

— Puis-je savoir pour quelles raisons vous voulez me rejoindre ?

— Je trouvais ça intéressant. Répondit honnêtement Yasujiro.

— C'est tout ?

— C'est tout !

 

Le garçon souriait, venait de trouver la force de rester dans la simplicité. Eagler le dévisagea.

 

— Hmm. Et toi Sawaka ?

— Un peu dans la même idée. Répondit-elle. Mais surtout parce que j'ai entendu votre nom à Hanran-Gun. Et j'ai aimé ces cours sur l'espionnage, comment se rendre utile auprès des autres, même avec des héros. Et.. vous êtes moins prétentieux que ceux du public.

 

Eagler haussa ses sourcils. Jay pouffa.

 

— T'as entendu ça patron ? Elle t'a lancé un beau compliment !

— Tais-toi Jay. Lui dicta Meïko.

— Hanran-Gun...

 

Ce nom sonnait amer dans la bouche de Eagler. Il baissa ses yeux, songeur.

 

— Et tu l'as entendu de quelle bouche, dis-moi ? Demanda t-il.

— Beeen... Je n'ai pas retenu son nom. Mais il est sergent ! Et... Lily se mit à gesticuler tout en lui donnant le descriptif. Un homme moins grand que vous, cheveux rasés, yeux sombres, une barbe de quelques jours – ah mais parfois il se rase, il a une cicatrice au-dessus de son nez et il a une femme et une fille de je ne sais quel âge et..._

— Ah.

 

Un rire mêlé à une réaction surprenante aux yeux de tous. Une lueur nostalgique lui traversa son regard.

 

— Ouais, je vois lequel. On était d'excellent amis. Qui aurait cru qu'il enverrait une élève à Yuei puis qu'elle vienne chez moi...

— Amis ? S'étonna la bleutée, avec des yeux ronds.

— Si je peux me permettre, tu as tout sauf le profil d'une soldate et héroïne.

— Tout le monde me le dit. Grommela t-elle.

 

Soudain silencieux, réfléchissant, Eagler la reluquait, les sourcils froncés. Rien que à ça, Lily grimaça, mal à l'aise.

 

— O-Oui ?...

— Un traitement de faveur. Il marmonna tout bas.

— Hein ?

— Dis-moi. Il t'a dit pourquoi il t'a aidé ?

— ...Parce qu'il me disait que je méritais mieux ?

— Parce que ton père lui a sauvé la vie quand il était de mission.

 

La vérité s'abattit, violemment. Lily écarquillait ses yeux, sans voix. Elle regardait Eagler qui se leva, indifférent.

 

— Ton père lui a sauvé la vie alors qu'il était au gouffre de la mort. Tu es la fille de Skyfall, évidemment qu'il ne voulait surtout pas que tu empruntes la mauvaise voie. Comme je l'ai fait. Et pourtant, ta curiosité à pointé ton nez jusqu'à chez moi. Qu'est-ce que tu attends de moi au juste ?

 

Eagler se pencha vers elle, le regard intense, presque troublant aux yeux le la lycéenne à l'alter du vent qui hoqueta.

 

— Parce que tu veux utiliser nos connaissances pour venger ta famille ? Parce que tu veux aller dans l'ombre et avoir une mort invisible aux yeux de la société ? Tu ne recherches ni la gloire ni la célébrité ? Tu penses à ta petite personne ou tu veux juste écraser l'honneur de ton père et te trouver une nouvelle identité ?

— J-Je..._

— Je vois la confusion et la panique dans ton regard. Exposa t-il, cinglant, en l'observant reculer. Skyfall était un héro domptant un dragon d'air, qui n'était effrayé de rien. Il avait toujours la joie où il allait. Du jour au lendemain, il est descendu du top 50 des héros. Il s'est effacé. Car des problèmes de santé grave, jusqu'à on apprenne son enlèvement puis on a déclaré qu'il est décédé. Qu'est-ce que toi tu peux faire ? Te sens-tu capable de rayonner autant que lui ? Qu'est-ce que tu rêves ? À moins que tu enfouis ton coeur noir et tu attends à le faire sortir une fois avoir obtenu ce que tu veux ?

 

Coeur noir.

Lily frissonna. Plusieurs images et silhouettes apparaissant en flash dans son esprit. Celui d'un homme, au visage emplit de colère, de noirceur. Puis cette femme aux cheveux violets, au regard sans âme qui était celle qui avait exterminé sa famille. La jeune fille respira plus fort, assaillit de plusieurs pensées obscures. Elle grinça des dents, serra ses poings, baissa sa tête.

 

— ...Je mentirai si je dis ne pas vouloir justice. Arrêter la personne qui a tué mes parents.

 

Eagler écoutait attentivement, comme les autres.

 

— Elle est encore en liberté. Reprit la bleutée, le dégoût la consumant.

 

Inquiet pour elle, Yasujiro hésita à poser une main sur le dos de sa camarade.

 

— Mais mon parcours, avant que je ne sache qui est la coupable, n'a rien à voir. Moi ce que je veux... depuis toute petite... Lily releva sa tête, sérieuse. C'est devenir une héroïne qui apporte justice, qui bat contre le crime. Devenir l'une des femmes les plus fortes du Japon ! Et en rejoignant chez vous, je peux avoir accès aux angles non démontré autre part !

 

Son discours toucha Eagler. Un sourire s'imprima sur ses lèvres et il se redressa.

 

— Pardonne-moi pour la pression. Je tenais à découvrir quel genre de personnage tu étais. Et je dois avouer que j'affectionne ceux qui sont déterminés. Et les curieux bien volontaires comme ton camarade.

— Ah ! Lâcha le concerné.

— Maintenant que vous êtes chez moi, vous allez devoir passer des modules. Obligatoires.

— Des modules ? Répétèrent Yasujiro et Lily, incrédules.

 

Une certaine appréhension flottait dans l'air. Les deux aspirants héros s'échangeaient des regards entendus. Eagler reprit, avec sérieux, les bras croisés.

 

— Yasujiro Hayato. Tu n'as aucune compétence dans l'espionnage. Et Sawaka Lily tu n'a pas entièrement validé l'année entière de Hanran-Gun ce qui équivaut à ce que tu as une base de niveau 1. Autrement dire, vous deux, à l'heure actuelle.... Vous êtes des poids lourds.

 

Cette affirmation était semblable à une gifle monumentale. Les deux lycéens se raidirent.

 

— Pendant une semaine entière, vous allez remplir les modules. Un entraînement intensif, de niveau identique d'élève en terminale de lycée. Vous allez en baver. Mais après ça, je suis convaincu que vous serez aptes d'aller sur le terrain avec mon équipe.

— Quand commenceront les modules ? S'enquit Lily, sérieuse.

— Maintenant. Sourit le héro.

 

L'homme se tourna vers Jay.

 

— Emmènes-les chacun dans la salle de simulation.

— Combien d'heure ? Questionna son-sa employé-e, attentif.

— Une heure et trente secondes. Ils auront jusqu'à vers 17h, avec repas offert.

 

De ses yeux améthystes, il considéra les deux nouveaux apprentis, se montrant un minimum sympathique, sachant très bien qu'ils étaient tendus. Leur envie de tout donner, de réussir était palpable et c'était presque mignon de voir cette innocence et cet esprit combatif chez eux.

 

— Bon courage.

 

L'entretien maintenant bouclé, Jay se leva de son siège et croisa ses bras derrière son crâne. Toujours à l'aise et extrêmement social-e, iel prit la peine de guider les deux apprentis. Dans le couloir, iel laissa entrer séparément les adolescents dans une pièce complètement blanche. Cette teinte immaculée, mêlée à une odeur de désinfectant rendrait n'importe qui fou s'il restait enfermé à l'intérieur. Avant de fermer la porte, le-la héro-ïne leur souhaitait bon courage.

Une voix robotisée s'échappait dans chacune des salles. Leur salle d'entraînement, se matérialisait avec plusieurs effets pixelisés, plaçant les aspirants héros dans un tout autre environnement : Yasujiro, au-dessus d'un toit d'immeuble, Lily dans une espèce de jungle. Au-dessus leur tête, une bannière holographique. Inscrit à travers « Module 1 : espionnage, réunissez 10 points importants dans un temps répartis et notez-les sur feuille, sans être repéré ».

L'un avait beaucoup de vent, tandis que l'autre avait ses pieds qui s'enfonçaient dans de la gadoue. Tous deux se trouvaient dans une parfaite simulation. Et ils devaient se débrouiller pour réussir le premier module. Des voix générées par des IA se produisaient, peu audibles, avec la distance qu'il y avait. Le début de l'entraînement débutait, à haut niveau.

**

*

La nuit était tombée.