Date de création : 04.08.2012
Dernière mise à jour :
16.09.2025
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Par Anonyme, le 24.09.2025
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Par Anonyme, le 10.09.2025
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Par Anonyme, le 08.09.2025
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Par Anonyme, le 04.09.2025
PARTIE 2/4
Finalement, le docteur l'interrompt, pose sa main sur la sienne. Il se montre doux, compréhensif, mais pour moi, je n'ai aucunement confiance en cet homme. Après tout, il est comme tout les autres adultes dans cette maison.
— Nous allons procéder à d'autres petits jeux. Rien de très compliqué Ran. D'accord ? C'est pour étudier la cause de ces difficultés.
Ran ouvre sa bouche mais rien n'en ressort. Elle me regarde, démoralisée. Et moi, je sais que mes parents semblent être agacés.
Comme prévu, il lui avait fait passer plusieurs petits tests, que je pourrais accomplir. Dessiner des formes, découper des formes en papier, faire un petit jeu sur la géographie... et ma sœur... a tout échoué. À l'exception de lire de distance des lettres, chiffres, donner précisément des couleurs...
— Bien, j'ai comprit, prononce le docteur, en soupirant.
— Alors ? Demande père.
— Votre fille est assujettis à la dyspraxie.
Dys... quoi ?
— Godamnit, grogne père.
— Euh.. ça veut dire quoi ? J'ose demander timidement, inquiète. Ma sœur est malade ? C'est contagieux ? Elle ne va pas en mourir ?
— La dyspraxie, est un trouble neurologique. Définit le docteur en me regardant. Cela se caractérise par une difficulté à réaliser des gestes coordonnées et ou à organiser ses pensées. Ce qui explique ses difficultés en géométrie. Pour l'instant, elle sait lire, n'a aucune autre difficulté autre part.
— Et... ça se soigne ? Questionne Ran, un peu perplexe.
— Soigner non. Mais ça peut se diminuer si tu suis plusieurs traitements adaptés en charge médicale. Cela peut être pédagogique, éducative, thérapeutique et...
Père se lève.
— Merci bien. Vous pouvez vous en aller. Nous vous ferons le virement dès que possible.
Très surprit, le docteur se lève, range à peine ses affaires, il tend sa main, à l'air de vouloir négocier avec père...
— Si vous le souhaitez, je peux vous transmettre des contacts avec qui je suis en lien pour suivre votre fille et...
— Inutile. Sortez.
Mère claque des doigts, regarde une servante et lui chuchote quelque chose. Très vite elle part et revient, avec Bibble ! Elle me le rend et j'en profite pour serrer très fort mon ami contre ma poitrine. Je me sens bien mieux de le savoir avec moi, en sécurité.
Mère nous ordonnes à moi et à Ran d'aller dans nos chambres. Sans protester, on obéit.
Alors que nous sommes dans le couloir, ma sœur me regarde, toute mal. Avoir apprit pour sa... dys...machin chouette, l'a rendu pas très bien. En plus ce n'est pas guérissable ! Les docteurs sont tous de gros nuls ! Je suis certaine que Ran surmontera tout ça !
Et ça devait expliquer pourquoi elle a craqué hier.
Je lui serre la main, je lui souris.
— Ne t'inquiète pas ! Je suis certaine que tu vaincras ce truc bizarre ! Et puis pour moi, rien ne change ! Car tu restes ma sœur adorée !
— Vraiment ?
— Bien sûr ! Excuse-moi aussi d'avoir été méchante avec toi hier ! Je comprends mieux pourquoi tu avais du mal !
Ran me sourit, a l'air rassuré. Elle me sourit jusqu'aux dents.
— Merci Ana, t'es la meilleure !
**
*
J'ai mal aux yeux.
Je frotte encore mes paupières, je suis fatigué. Mes épaules et mon dos me font mal.
— ...Comment se fait-il que tu as trois erreur sur cinquante calculs ?
Le ton de père est glacial. Je baisse la tête, je ne réponds rien. J'ai passé la journée entière à faire mes devoirs. Je n'ai pas prit l'air sauf pour manger ou aller aux toilettes. Je ne sais même pas comment va Ran en plus.
La nuit est tombée et je suis dans le bureau de père. La lumière me pique les yeux et je devine le visage super colérique de mon père après avoir lu – et corrigé – mon travail donné.
Tic tac, tic tac... L'horloge de père retentit dans la pièce, couvrant mon silence qui ennuie pas mal père. Il passe une main dans ses courts cheveux blonds, comme les miens.
— Anastasia, le silence ne résout pas tout les problèmes....
— Pardon père.
Il regarde brièvement l'heure avec son téléphone portable. Il pousse un soupir, excédé de me voir pas réussir à cent pourcents son test.
— Allez c'est bon, file dans ta chambre. Tu feras mieux demain.
Enfin libre ! J'acquiesce et tourne les talons. Mon coeur est plus léger même si ma tête me fait atrocement mal. J'ai besoin d'être autre part que dans ma chambre. J'en profite pour récupérer Bibble et je vais aller ensuite direction la chambre de Ran.
J'étouffe un petit bâillement, j'abaisse la poignée. Sauf que celle-ci ne s'ouvre pas. Hein ? Pourquoi ? Je retente plusieurs fois le geste. Sans réussite.
C'est quoi le problème ?
Il y a pourtant de la lumière sous la porte, ce qui veut dire que ma sœur est là !
— Ran ?.._
J'entends comme un gémissement étouffé.
Quoi ?
Je serre Bibble contre moi, je tend mon oreille contre la porte, trouvant tout ça bizarre. Il se passe quoi ? Elle est là ? Je reconnais un bruit familier et je me raidis. Un courant électrique traverse tout mon dos et j'écarquille mes yeux, plaque immédiatement ma main sur ma bouche.
— ON fait tout notre possible pour TOI ! Et tu nous remercies comment ?! SANS résultat positif ?!
Ran !
Cela fait à présent deux mois qu'on a apprit pour ses problèmes. Et mes parents sont toujours aussi...méchants avec ma sœur. En fait, elle n'a même plus le droit de manger à table avec nous. Elle doit le faire avant. Savoir que mère soit ici...
Un frisson d'horreur me traverse et ma gorge se noue. Non, j'espère pas qu'elle veut la renvoyer ? Ran fait tellement de son mieux ! En plus, l'autre jour, elle m'a donné des astuces pour mieux soustraire des chiffres ! Ma sœur n'est pas bête !
Et là, elle souffre. Subit sans crier.
C'était plus fort que moi, sur le coup. Je viens taper contre la porte qui me sépare d'elles. J'appelle, me fichant de ce qui pouvait m'attendre.
— RAN ! RAN !!!
Je dois libérer ma sœur !
Je continue de répéter ces gestes à plusieurs reprises, je me met à hurler à pleins poumons, je pleure. Et là, enfin, la porte se met à ouvrir alors que je sens ma main chauffer plus fort que jamais.
Quelqu'un hoquette.
— Anastasia ?! C'est quoi ça ?! Sur ta main ?!
Je reconnais la voix stridente de ma mère. J'ouvre mes yeux et essaye de regarder ma main. Il... brille ? C'est comme s'il est recouvert de paillette dorées...
Ma mère se met à mon niveau, pose ses mains sur mes épaules et je la regarde droit dans ses yeux violets. Elle respire fort, à les joues rouges mais, également, un immense sourire.
— Mon dieu ! Tu as le même alter que ton père ! S'exclame t-elle.
Elle semble... contente ?
Je suis un peu sonné alors qu'elle demande à un servant d'aller immédiatement prévenir père. Derrière la silhouette de ma mère, se trouve Ran. Elle est par terre. Ses cheveux complètement en bazar. Elle tient sa joue, sa frange cache son visage.
J'essaye de l'appeler, super inquiète. Il y a même quelques petites tâches rouges qui... sont sur sa robe blanche. Et on dirait un trait aussi rouge brillant de son nez à son menton ? C'est... ?
Retiré de mon observation, ma mère me traîne par le bras en criant fort un « Darling ! Notre fille Anastasia a ton alter ! Je l'ai vu ! ». Symboliquement pour eux, j'avais accompli quelque chose d'extraordinaire. J'avais apprit pour les alters, que c'est dans nos gênes. Qu'il existe une petite de minorité qui n'ont pas cette chance. Que avec ces pouvoirs, on peut être utile à la société tout comme les plus forts deviennent des supers héros...
Dans le bureau de père, je ne reçois que des compliments. Des félicitations. On me dit que je suis bel et bien leur fille. Leur meilleure progéniture.... C'est quoi ce mot ? M'enfin, ils me sourient et me disent qu'ils ont grand espoir que je poursuive leur travail. Que je suis l'unique enfant qui peut les succéder.
Je ne veux pas.
Mon père est tout fier. Il sort à mère que j'ai hérité de son alter, ce qui est la plus belle chose qui soit. Mère acquiesce, partage ses pensées. Quant à moi, je veux juste sortir rejoindre Ran. Elle doit se sentir si seule, si abandonnée. Mal. Je dois la retrouver tout de suite.
Tellement que j'étais perdu dans mes pensées, je n'ai rien écouté de mes parents, jusqu'à on me dise que je peux sortir. Et je n'ai pas traîné. J'ai couru. Le plus vite possible pour aller dans la chambre de ma sœur. Je pousse la porte, et je la vois recroquevillé près de son lit. Je me jette sur elle avec Bibble, pour la câliner, la réconforter.
Ran essuie ses larmes, rend mon câlin.
— Ana...
— Je suis désolé, j'aurai dû intervenir plus tôt ! Je me blâme.
— Ce n'est pas de ta faute..
Elle me sourit, alors qu'elle est amochée. Elle a saigné. Je m'empresse de lui ramener un mouchoir pour lui essuyer son nez. Même si elle m'a dit ça, je m'en veux. Si seulement je n'avais fait aucune faute sur mon devoir, j'aurai été là pour elle !
Ran ferme ses yeux, a l'air épuisé. Je le suis aussi mais je m'efforce de l'aider. Elle prend ma main, me sourit toujours.
— C'est vrai ? Tu as un alter de lumière alors ? Me demande t-elle.
— ...Apparemment...
— Je peux voir ?
— Je ne sais pas comment on l'active. Je boude, vexé de pas pouvoir lui donner cette faveur.
Ma sœur a l'air triste. Mais têtue comme elle l'est, elle ne va rien lâcher.
— Il a réagit quand tu voulais me sauver ! Et si tu refaisais ça ?
— Ran...
— Allez ! Pour moi !
Je soupire. J'ai peur de ne pas être à la hauteur de ses espérances mais je me dois de lui faire ce petit plaisir. Je me concentre, essaye de visualiser cette belle boule dorée qui avait apparu dans ma main. Allez, allez, allez...
Au moins pour Ran. Je dois lui donner le sourire. Il faut un élément qui redonne de l'espoir, après ce qu'elle a subi...
Ma sœur s'exclame et j'ouvre mes yeux. Ma main brille de nouveau. J'écarquille mes yeux, aussi impressionné. C'est beau.
Sauf que... ça me rappelle mon père. Je suis son portrait craché...
— C'est magnifique, me souffle Ran, les yeux aussi brillant.
— Il ne l'est pas. Je rétorque, avec dégoût.
Je ferme les yeux. Ce pouvoir est identique à celui de père. Il est dans ma peau. Je n'en veux pas... Ran me regarde. Parfois, non, très souvent même, ma sœur sait lire en moi. Après tout, nous sommes jumelles. Nous pouvons partager sans se le dire de vive voix nos ressentis.
Elle m'adresse un sourire tout gentil. Elle attrape mes mains, me confie :
— Ana, cet alter te ressemble. Tu es rayonnante. Et tu sais, le soleil est réconfortant !
J'étouffe un petit rire. C'est vrai que Ran adore quand il fait beau. Dès qu'on a l'occasion, on file dehors pour jouer dans la cour et elle est la première à avoir pu trouver un défaut sur une des barrières en pierres. Et comme on est petite, on glisse et on se retrouve à l'extérieur. Il y a de l'herbe absolument partout et Ran adore courir, ramasser des fleurs ou à vouloir attraper des insectes tandis que moi, ben, j'adore me rouler sur l'herbe ou essayer de la surprendre par surprise.
Bon, après quand on rentre, on est sale et on se fait gronder. Mais très sincèrement, ces moments je les adores avec Ran. Car on se sent si libre. Comparé à ici. En plus nos parents ne veulent nous inscrire à l'école que à partir du collège...
— Je me demande si moi aussi j'aurai un super alter...
Ran fixe ses mains. Elle plisse ses yeux, se concentre. Je lui souris doucement, alors que je m'assois sur son lit violet. Je balance mes pieds dans le vide, chantonne en basculant ma tête de droite à gauche.
— Imagine que tu ais un alter de lumière toi aussi ! On serait des sœurs imbattables !
— Trop !!!
— On pourrait chasser la pluie avec nos pouvoirs ! Je continue en rêvassant.
Je ne suis pas fan de la pluie aussi...
Ran m'appelle et je la regarde. Elle me montre sa main devenue entièrement noire, avec une boule comme la mienne, mais plus sombre. J'écarquille mes yeux et je comprends très vite. Ma sœur a ses yeux qui brillent et ses joues deviennent rouges. Elle est sur le point de pleurer.
Son alter est l'ombre. Comme mère.......... Moi je déteste mes parents. Ils me font peur. Or pour Ran, mère est violente. Elle lui a fait beaucoup de mal. Et elle garde encore des marques sur sa peau...
— La lune !!!!!! Je l'interromps.
Elle me regarde, surprise. Je m'explique, mes doigts crispés sur ses draps. Mon coeur me fait terriblement mal. Ma gorge me brûle, mes yeux piquent. Je suis dans le même état qu'elle, sauf que je ne veux pas me laisser abattre. Car elle, ma sœur adorée m'a redonné confiance en moi-même. C'est mon tour.
— Je serais le soleil, toi la lune !
— Mais...
— C'est à toi ! Tu le contrôle et pas mère ! Je poursuis. Et tu sais quoi ? On gardera ça secret et on le dira à personne !
Ran a l'air encore plus surprise. Je lève mon doigt pour faire signe de chut et lui fait un clin d'oeil. Ma sœur rit doucement, accepte cette idée.
Je claque mes mains, avec une super idée qui apparaît dans ma tête ! Je lui dit d'aller se mettre sous la couverture, que je lui prépare une surprise. Elle bouge sans rien dire et je fonce éteindre la lumière et ensuite je la rejoins, entre plusieurs rires. Je suis une génie !! Une fois à coté d'elle, je me prépare, me concentre quand...
— Ana, tu me fais peur. Tu ne prévois pas de péter ?
— Hein ?! Mais pas du tout !
— Ben quand t'es super heureuse tu pètes..
— Ouais ben au moins je ne rote pas !
— Je ne vais pas roter !
On explose de rire toutes les deux. Je lui pince la hanche, Ran pousse un cri et gigote. Maintenant j'essaie de me concentrer. Je ne suis pas sûre d'y arriver mais je veux essayer !
De ma main, de la lumière apparaît. Elle est toute faible, mais on dirait des paillettes dorées qui flottent sous la couette. On dirait une pluie d'étoiles ! Mon coeur bat très vite, je suis admirative. Ran avait raison... C'est beau !
— Ana... M'appelle ma sœur.
— Oui ?
— Tu pourrais refaire ça toutes les nuits ? Me réclame ma sœur, apparemment détendue.
Je lui souris, super contente de lui être utile.
— Ouais ! Carrément !
**
*
Un jour de mes six ans. En mois d'avril.
J'assiste les serviteurs en train de retirer progressivement les meubles de la chambre de ma sœur. Je me tiens debout, j'ai le coeur en miette. Je me sens vide.
Ils l'ont renvoyé de la maison. Ils l'ont envoyé chez une tante, au Japon. Que je ne connais pas. Cela fait à présent deux semaines qu'elles ne vit plus dans la demeure des Skywalker. Avec moi. Une partie de mon âme m'a été si violemment retiré. J'ai eu beau supplié mes parents, je me suis mise à genoux, j'ai imploré, j'ai pleuré, promit tout un tas de chose que je ne pourrais lister à présent.
Mes parents m'ont enlevé ma joie de vivre. Mon seul soutien. L'unique personne qui me redonnait la force de sourire. Qui me donnait l'envie de faire rire, de me lâcher complètement.
L'unique personne qui me faisait rêver en dehors des livres. Ma confidente. Mon coeur. Mon moitié. Ma sœur.
La seule personne que je considère comme ma famille. L'unique personne à qui je pourrais définir la définition de « l'amour ».
Je ne dors plus. Je fais régulièrement des insomnies. Je me sens encore plus oppressée, tendue, sur les nerfs. Pire que tout, je crains les ténèbres. Ironique sachant que mon alter est la lumière. Ran représentait les ombres, avec sa présence, je n'avais peur de rien. Seule ? J'ai l'air si pathétique.
J'ai encore le visuel de ma sœur ancré dans mon esprit. Cette image, ne cessant tourner en boucle, comme une cassette usée dans le temps : son sourire, ses yeux larmoyant, sa voix cassée, sa dernière étreinte avant de devoir rentrer dans cette limousine et de disparaître sur la route.
Nous nous sommes faites toutes les deux une promesse : de se revoir. Au Japon. Loin des parents. D'ailleurs, Ran m'a confié que au Japon, vivait un héro des plus exceptionnels qui soit. Elle m'a affirmé vouloir devenir aussi une super-héroïne, et si possible, que je le devienne avec elle. J'ai accepté mais...
Pourrais-je réellement quitter la demeure des Skywalker ? Cet endroit m'étouffe. Me rend malade. Quand j'irai au collège... Déjà, ça me fera beaucoup de bien. Pourrais-je envisager aussi d'être en internat ? Ce serait encore mieux. Ce serait avec des filles de mon âge, on pourrait s'amuser, profiter de la vie. Et pour moi, être loin de mes parents me sera bénéfique ; une véritable bouffée d'air.
Oui, je suis encore sacrément petite, trop loin de penser à tout ça. Mais avec les études avancées à la maison ont fait que je suis à un stade avancé, comparé aux autres enfants...
J'ai réfléchi à un tout tas de choses après le départ de Ran. L'idée même d'aller négocier avec père m'est aussi surgit de mon crâne. C'est assez audacieux car père est autoritaire et très renfermé sur l'idée de discuter des sujets hors de son cadre de travail. Sauf que je dois le faire. Si je ne fais rien, je m'en voudrais toute la vie.
— Hiii !!
Un gros fracas de verre venant s'éterniser sur le sol s'ébruite depuis la chambre de ma sœur. J'avance de quelques pas, observe la scène. Ah. C'est la nouvelle servante. Une jeune, brune. Elle vient de faire tomber un grand miroir par terre. Et elle s'est coupée un doigt. Je soupire, vient entrer. Elle remarque ma présence, rougie, bafouille.
— M-Mademoiselle ! Je vous prie d'excuser ma maladresse ! Je...
— Quelle vilaine plaie. Je lui dit, en venant m'accroupir pour être à sa hauteur, je lui attrape sa main, examine sa blessure. Tu devrais aller te soigner.
La servante écarquille ses yeux, surprise de ma gentillesse qui est complètement à l'opposé de mes parents. Elle se prépare à contester, que je lui coupe la parole, en levant mes yeux vers elle, je lui souris doucement, sans la presser.
— Si on te le demande, tu répondras que c'est ordre de Anastasia. Comprit ?
Elle opine vivement en rougissant énormément. Elle se redresse super vite – ou a bondit vers l'arrière. Elle s'incline plusieurs fois, se met à quitter la pièce immédiatement. Je soupire, je considère tout ces fragments de verres jonchant le plancher. Tous, ne reflètent qu'une partie de moi-même.
C'est drôle. On dirait mon état. Ou mon coeur.
Je tends ma main, attrape l'un des morceaux tranchant. J'observe de plus près. Sur le coté, il brille, à cause du rayon de soleil qui passe à travers la grande fenêtre de la chambre, ce qui provoque un vaisseau multi-couleurs. J'ai toujours trouvé ça fascinant, ce que peut produire la lumière.
Si brillant. Aveuglant, magnifique. Je me demande bien si un jour, je serais aussi capable de procurer ce même ressenti pour quelqu'un...
— Aïe.
Maladroitement aussi, je me suis coupé l'index. Un liquide tiède vient sortir de mon épiderme, glissant le long de mon doigt. J'admire ça. Et étrangement... je me demande bien si mes parents ont mal s'ils se blessaient ?
Mes pensées deviennent trop tordues. Il faut que je me change les idées.
Je lâche l'objet tranchant, je me redresse, met mon doigt en bouche, ma salive allant calmer mon saignement. J'observe une énième fois... non, une dernière fois cette pièce. Où j'y partage des bons comme des mauvais souvenirs. Cette chambre, se vide. Il reste encore la vieille coiffeuse de Ran, une étagère, le lit. Une partie des vêtements ont été gardé ici – pour je ne sais pas quelle raison – et une infime partie, ma sœur a pu garder. Elle a même dû... abandonner sa peluche Marie.
Comme mon père m'avait offert à mes quatre ans une peluche d'ours marron tout doux, en plus de livres, j'ai offert ma peluche à Ran. Au moins qu'elle ait un cadeau de ma part... Un souvenir. Mes parents n'avaient jamais rien offert d'autres que des livres pour nos affaires. Et ma peluche, eh bien, c'était parce que j'avais bien travaillé.
Jusqu'à la fin, ils n'ont pas aimé Ran.
Je tourne des talons. Je dois aller parler avec père. De suite. Ça m'étouffe de tout garder en moi.
Après avoir traversé le long couloir, éclaircit par des multiples fenêtres où les rayons de soleil avaient prit leurs aises, j'arrive devant cette grande double porte de bois. Je soupire, toque trois fois. Sans réponse. Obstinément, je répète, jusqu'à j'entende la voix rauque de père.
— C'est pour quoi ?
— C'est moi, Anastasia. Je... J'aimerai te parler... père...
J'entends un soupir long, exaspéré.
— Fais vite. Je suis occupé !
— D'accord. J'entre alors..._
— NON !
— Anh !
Je me crispe, ma main sur la poignée, à cet étrange cri suraiguë après l'ordre de père. Il se passe quoi dans le bureau ? Je n'ai même pas le temps de poser la question, que la réponse survient juste après. Et mon sang se glace.
— Gémis moins fort, my love.
— Je n'y peux rien, quand tu es tendu, ça me fait du bien aussi...
...Mère ?
Ma voix part toute seule, un automatisme que j'aurai aimé retenir.
— Mère ?...
— Tu déranges ton père et moi, Anastasia ! Elle grogne de l'autre coté de la porte. Nous sommes en train de concevoir un nouvel héritier !
— Orihime, elle a sept ans... Soupire père.
— Et ? Notre fille n'est pas bête, elle est très intelligente. Elle comprend. Elle a notre sang !
Ça me donne envie de vomir.
Je serre mes poings, passant outre mon dégoût, je pose mes exigences, bien que j'avais le pressentiment que ce soit futile, perdu d'avance avec eux.
— Je... Je veux rester en contact avec Ran. Et puis... !
— OK. T'enverra deux lettres par mois. On te filera l'adresse. Tu peux disposer. S'impatiente père. Sort d'ici Anastasia !
Il a tranché. Il ne voulait rien entendre de plus. Je me mords les lèvres, baisse les yeux, fait demi-tour, j'essaie de ignorer leur gémissement, qui me répugne plus que tout.
Un nouvel héritier. Ils veulent remplacer Ran ? Ça me débecte. C'est ignoble. Je pose ma main sur ma bouche, je me sens mal. Mes yeux piquent et les larmes montent. Pourquoi elle a dû partir et pas moi ? Pourquoi veulent-ils me garder près d'eux ? Je suis un pantin pour eux ?
Il faut que j'aille me changer les idées.
Je file dans ma chambre. Maintenant que j'ai six ans, j'ai eu l'autorisation d'avoir une télévision dans ma chambre. Je sors une petite collection de DVD et je pioche sur une au hasard. N'importe ferait l'affaire. J'ai juste besoin de me distraire.
De toute façon, entre ça ou des livres, je n'ai rien d'autre pour me distraire. Je ne peux pas jouer seule dehors. C'est affligeant de se sentir seule. Ma vie devient tellement morose, répétitif.
J'allais devoir tenir combien de temps, jusqu'à obtenir plus de liberté ? Je l'ignore. Et être dans l'attente m'est pénible.
**
*
— Et que fait Marie face au petit Doggy ? Miaooooouuu !!!
— Ah ! Ahahah !
En train de raconter une histoire de peluche à mon petit frère Akira, j'ai prit mon rôle de grande-sœur au sérieux. Oui, il n'a que un an. Oui, il ne fait que gazouiller, faire des bulles avec sa salive, pleurnicher... Mais avec moi, plus que les nourrices, il rit et a les yeux oranges brillant, comme les miens.
À vrai dire, quand j'ai vu sa petite bouille dans les bras de mère, j'ai eu comme un déclic.
Je devais être là pour lui. Le guider. Le protéger. Je donnerais tout pour qu'il soit heureux, qu'il ne vive pas le même enfer que Ran. Je continue de remuer les peluches sous les yeux de mon petit-frère tout émerveillé dans son berceau. Il agite ses minuscules mains vers moi, tout souriant.
Difficilement, j'ai pu demander à une servante de le prendre en photo, de l'imprimer et de le glisser dans ma dernière lettre dédiée à ma sœur. Après un long délais, elle m'avait répondu qu'il avait l'air d'un joyeux petit garçon et on été convenue de faire en sorte de le protéger.
Après ma première lettre envoyé, on écrit de longs pavés vu que c'est deux lettres par mois. Après ses dernières nouvelles, sa vie chez notre tante est super. Elle a rencontré notre grande-sœur « Julia ». Il se trouve même qu'elle est en terminale dans un collège privé pour filles. Qu'elle est sympathique. Ran va même à une école et s'est fait des amis. Elle m'a dit que sa chambre est plus petite que dans la demeure des Skywalker mais elle apprécie avoir des murs gris et rouge dans un thème New York. Notre tante lui offre ce qui lui plaisait et notre tante est super aimante.
Bref, elle vit super bien au Japon.
Et je l'envie.
— Abu ? Gazouille mon frère, curieux que je m'arrête dans mon jeu d'acteur.
— Oh désolé Akira, j'étais perdu dans mes pensées !
Et évidemment, l'ancienne chambre de Ran est devenue celle de Akira.