___ fanfiction: Boku No Hero Academia

Chapitre 4 (2/3):

3ème épreuve

3回目のテスト

3-Kai-me no tesuto

Étranglé, très vite, le cou fut arraché au reste du corps. La personne qui manipulait son alter, flottait toujours dans les airs, tournant autour d'elle même lentement, telle une danseuse rythmique – avec au lieu des rubans, il y avait des chaînes argentées –. De longs cheveux souples et ondulés laissaient entrevoir les rayons du soleil. Très vite, la candidate se déporta avec son alter qui allait s'accrocher à quelque chose pour lui permettre de se déplacer. Sur un terrain plus stable, elle se posa net, devant Katsuki. La participante rangea ses chaînes dans les paumes de ses mains et elle les plaçaient dans sa chevelure, pour les soulever et les mettre bien en arrière, ses mèches avec.

Quelle dévergondée, à se mettre en scène de la sorte. C'était une fille de son âge, une blonde aux cheveux bouclés tombant au creux de ses reins et avec une frange cachant son front. Ses yeux étaient d'un rouge écarlate et intimidant. Lentement, ses orbes devinrent verts pommes. Elle était plutôt grande, mesurant dans les alentours d'un mètre et soixante quinze, avec une forte poitrine, elle avait le physique d'un mannequin. Vêtue d'une longue robe style lolita sexy noire, d'un corset à sa taille. Des bottes à talons noires montantes à ses pieds, des gants noirs montant à ses coudes. La sulfureuse blonde lui adressa un sourire mesquin. Katsuki tilta de suite de qui il s'agissait, avec ses piercings à une oreille et ce fard à paupière qu'elle avait.

La crâneuse du lycée Hunawaka !

— Putain, je dois me grouiller. Lâcha t-il en se ressaisissant rapidement après sa contemplation.

— Terrible, tu me matais ?

Le jeune garçon s'immobilisa lorsque la blonde lui adressait la parole, cyniquement. Il la regardait par dessus son épaule. Elle avait un vicieux sourire. Et ça lui déplaisait.

— Absolument pas la Barbie.

— Mais oui, on te croit sur parole. N'ose pas avouer que tu bandais en me voyant.

Son arrogance lui fit froncer des sourcils. Si elle jouait avec ces mots, alors Katsuki ira dans son sens. Tout en la dévisageant, il lui répliqua.

— Si tu cherches à baiser, il existe des numéros pour combler tes manques, pétasse.

— Sayako, lui épela t-elle avec un clin d'oeil, histoire de lui remettre dans le crâne son prénom, et sache que aucun que j'ai composé n'a su remplir mes critères.

Instantanément, le cendré se décomposa à sa réponse. « Sérieusement ?! » S'écria t-il intérieurement, choqué par cette révélation, à un tel point quelle le dégoûtait.

Sayako gloussa en passant ses doigts sous ses lèvres et ancra ses yeux verts pommes dans les iris rouges du garçon face à elle. Sa réaction lui était un véritable délice. Sincèrement, la blonde se délectait des expressions de Katsuki Bakugo. Elle était tombée sur un cas qui était capable de la divertir.

— Ufu~ Quelle tête tu fais. Tu as cru à ces sottises ? Tu es puceau, pas vrai ?

— Que... Le lycéen se reprit assez vite avec une grimace gêné et reprit contenance, lui adressant un sourire hautain et vicieux. Il leva son majeur. Tu crois vraiment que je suis puceau, Barbie ? C'est mal de me connaître. Toutes les filles sont raides dingues de moi et me demande trop souvent ! C'est toi la vierge ici !

— C'est con, parce que je ne le suis pas. Déclara Sayako avec un sourire amusé. Par contre je me demande quelles chiennes pourraient aboyer à quatre pattes devant un bad boy absolument pas clairvoyant... Ufufu..~

Sa provocation le poussait à bout. Sa raison lui rappelait qu'il ne fallait pas se laisser trop influencer et qu'il devrait se préoccuper de l'épreuve actuelle. L'aspirant héro lui tourna le dos et décolla du toit. Avec l'aide de son alter explosif, le jeune garçon survola les bâtiments, à la recherche d'une autre cible à abattre. Malheureusement pour lui, rien ne se manifestait sous lui. Excepté une personne qui le suivait en se balançant dans les airs avec ses chaînes, s'accrochant à des lampadaires ou tout autre matériaux.

La blonde n'avait aucune difficulté de se déplacer. Et ne se fatiguait absolument pas. Katsuki tiqua de sa langue. Lui à coté, suait. Et heureusement, sa sueur lui donnait plus d'aide qu'autre chose.

— Oï pétasse, arrête de me suivre ! T'es chiante ! Lui vociféra t-il en accélérant la cadence.

— Ne sois pas vénère ! Ou j'appelle ta prof ultra sexy qui t'a fichue une muselière pendant ton championnat de Yuei ! Quel délire quand on a vu ça à la télévision !

Son rire, a été la goutte d'eau de trop. Katsuki grinça des dents, n'appréciant guère de se rappeler ce moment-là. Cette fille, savait jouer avec ses cordes sensibles. Limite, elle était une joueuse de harpe, glissant ses fines doigts agilement sur les cordes, pour faire ressortir les sons qu'elle voulait entendre.

Une saleté d'harpie, une putain de salope et une maudite chieuse. Voilà ce qu'elle était pour lui. Et encore ! La liste était trop longue pour la décrire !

— FERME TA PUTAIN DE GUEULE ! ET VA VOIR AILLEURS ! SI T'ES LA POUR M'HUMILIER, JE TE JURE QUE JE VAIS REFAIRE TA FACE DE GUENON !

— Outch ! Exagéra t-elle en prenant une expression blessée. Je ne suis pas sexy ?! S'offensa la blonde, toujours en jouant la comédie. Awww je suis triste. Je vais pleurer.

— RIEN A FOUTRE ! EN PLUS TU ES MÊME PAS IMPACTE ! Lui gueula t-il avec un regard noir.

Sayako éclata de rire. Avec son bras droit, elle allongea sa chaîne, fit deux tour complet autour d'un lampadaire tordu et se projeta plus, cette fois-ci, à la hauteur du garçon. Sa robe étant longue, elle lui cachait ce qu'il y avait en dessous. Toujours avec son sourire espiègle, elle rajouta :

— C'est amusant de discuter avec toi. Faisons plus ample connaissance, beau gosse au cul coincé !

« Beau gosse au cul coincé ?! » S'indigna de plus belle Katsuki dans ses pensées. Là, c'était trop. Pourquoi se retenait-il de l'égorger ?! Aucune fille n'avait eu l'audace de lui tenir tête ainsi et encore moins capable de l'humilier de la sorte. L'égo de cette blonde la perdra et le karma la giflera sévèrement. Et quand ceci arrivera, il n'ira pas l'aider.

Toujours à fulminer, à s'imaginer diverses scénarios – pour l'étrangler – il oublia même que Sayako s'était arrêté de ricaner et avait un visage plus sérieux. Elle vit un de ses camarades dans une mauvaise posture, ce qui la fit tourner aussitôt. La succession de cliquetis qui remuait, se réduisait aux oreilles de l'élève de Yuei. Il plissa ses yeux et fronça ses sourcils. Katsuki pivota sa tête, remarquant que la peste venait enfin de s'éloigner de lui. Ses iris rubis se dirigèrent vers la blonde, qui se rapprochait d'un groupe de filles, écrasées par un robot. Celles-ci, gémissaient de douleur et avaient l'air d'appeler au secours.

Alors cette saloperie tenait réellement à devenir une héroïne ? Ce n'était pas que pour la gloire ? Bluffé, Katsuki observait et se faisait violence pour arrêter. Il avait clairement mieux à faire. À peine qu'il ait pensé ceci, qu'il ne détourne son regard, il eut un gros grabuge. En effet, le robot, plus rusé, avait attrapé deux chaînes sur quatre de l'aspirante héroïne, et par sa propre force, il l'avait éjectée vers plusieurs bâtiments. Tous, eurent la façade et des intérieurs complètement éclatés, laissant un énorme trou suite au choc virulent. Sayako venait de disparaître du champ de vision du garçon, qui fut étonné.

— Et voilà ce qu'il se passe quand on se la frime. Cracha t-il, l'air de rien.

Il venait de prononcer ceci comme si c'était une évidence. Bien sûr, il reniait son ancien lui. Le garçon aux cheveux cendré était tout autant vantard. Cependant, critiquer les autres était la meilleure chose pour lui. Se comparer aux autres. Chose qu'il avait parfaitement conscience que c'était mal.

Se savoir faible auprès des autres, était la pire chose qu'il puisse exister. Être regardé avec pitié. Croire qu'il était inférieur, fragile. Et ceci, retraçait parfaitement une scène de son passé, qu'il n'arriverait jamais à oublier. La fois où Izuku lui avait tendu sa main, dans la rivière, suite à sa chute du tronc d'arbre, lors de la petite expédition quand ils étaient enfant. Une humiliation. Un minable, un sans-alter, un moins que rien, qui cherchait à l'aider ?

Déroutant.

— Katchan ! L'appelait vivement une voix lointaine et fébrile, surgissant depuis ses souvenirs. Un petit garçon aux cheveux ébouriffés vert le suivait en tenant une cage à insecte vide depuis son épaule avec une bretelle, et un filet à papillon. Tu es sûr que tu n'as rien ?

Les traits du visage du garçon qui marchait loin devant lui, étaient durs. Il accélérait la cadence, les poings serrés. Après avoir entendu de nouveau cette question, que lui répétait inlassablement son ami d'enfance, le rendit encore plus furieux.

— Fiche-moi la paix Deku ! Lui cria Katsuki, réussissant à faire sursauter le petit garçon derrière lui. Je n'ai rien ! Puis c'est de ta faute si je suis tombé !

— H-Hein ? Balbutia Izuku, confus. Je n'ai rien fait et...

— Dégage et arrête de me suivre ! Tu n'es pas mon ami et tu ne l'as jamais été ! Tu n'es rien ! Un sans-alter comme toi devrait connaître sa place ! Tu ne vaux rien !

Sur cette révélation cinglante, le petit garçon lui tourna le dos et s'éloigna du vert en se tapant un sprint. Son genou droit était écorché. La blessure s'était infectée puisqu'il ne s'était pas traité après sa chute. Il abandonnait l'enfant aux tâches de rousseurs derrière lui, le laissant encaisser difficilement la dure réalité, le sombrant dans une profonde solitude, sous le coucher du soleil, dans le quartier où Izuku habitait.

Katsuki avait commencé à l'ignorer depuis ce jour. Il le discriminait sans avoir de remords. Sans gêne. Il l'humiliait publiquement, lui ou par les autres camarades de classe. Puis suivit ensuite, le véritable harcèlement au début du collège. Avoir la possibilité de se défouler sur lui, lui procurait un sentiment de supériorité. Le pouvoir absolu ; la domination.

S'il y avait bien quelque chose qui dérangeait au garçon à l'alter explosif, était que sa victime ne ripostait jamais. Deku était connu pour être une poule mouillée et un pleurnichard à ses yeux. Or, il ne l'était pas. Il subissait et ravalait ses sanglots, évitant de se montrer comme quelqu'un de pathétique auprès des yeux des autres. Izuku se contentait simplement de baisser ses yeux, de subir cette violence sans rien dire. Et ce, jusqu'à la troisième. Où ce garçon sans pouvoir avait changé, depuis qu'il a foncé pour sauver le cendré du vilain.

Depuis ce fameux jour, Izuku avait changé. Il ne se laissait plus se faire piétiner. Il levait ses yeux, faisant face à son harceleur. Toujours avec une dose de crainte, toutefois, il dévoilait son courage. Son physique maigrichon, s'était fortifié aussi. D'ailleurs, il travaillait plus durement que habituellement. Et Katsuki avait vu l'aura que dégageait son ami d'enfance. Quelque chose grandissait en lui. De puissant. De vaste.

Le garçon au tempérament explosif ne voulait pas croire que Izuku le rattraperait. Qu'il le dépasserait. Qu'il avait les capacités de devenir un héro.

Et pour couronner le tout, que ce type avait reçu le soutien de All Might. Oui, comment un sans-alter a pu détenir un pouvoir aussi tardivement ? Scientifiquement, ce n'était pas possible. Évidemment, il y avait quelque chose. Katsuki grinça des dents. Repenser à tout ça, à un moment de l'épreuve du tournois Kukonaka était de la pire folie. Très vite, l'aspirant héro changea de trajectoire. Il posa ses pieds sur le sol du troisième étage d'un immeuble, là où avait atterrit l'apprentie héroïne.

La cafétéria de l'entreprise, qui sait ? Plusieurs tables étaient retournées sans dessus dessous, des chaises aussi, le sol a moitié pourri et le mur démoli après le choc plus tôt. Des débris se trouvaient un peu partout et des poubelles renversés. Des sauces salissaient le carrelage et de la poussière s'élevait dans l'air. Alors que Katsuki examinait la pièce, il entendit un grognement plus loin, lui confirmant que la garce était vivante. Une silhouette se distinguait derrière un comptoir.

— Putain, je vais niquer ce robot... Grommela Sayako en massant son crâne, tout en s'appuyant avec son autre main, sur le comptoir.

— Tu as l'air en parfaite santé. Constata Katsuki, neutre.

Un commentaire mal placé pour la blonde, qui l'incita à le dévisager.

— Sérieusement ? Tu reviens juste pour te foutre de ma gueule ?

— Non. Je reviens simplement pour te dire : tiens, voilà ton karma.

Les yeux de l'élève Hunakawa s'arrondissaient. Très vite irritée, elle sourit faussement et leva son majeur.

— Va te faire foutre, mais bien profondément !

— Tu es vexée que le karma te revient après d'être moqué de moi ? Allons, tu le savais au fond, qu'il ne faut jamais provoquer. Surtout me provoquer. Précisa Katsuki avec un sourire espiègle, satisfait de sa position.

— Redescends de ton piédestal, la marche pourrait s'avérer plus douloureuse que tu ne le pense, hérisson aux couilles ramollis !

Bomberkill était un lion. Et la blonde était comme le serpent. Deux espèces qui ne s'entendaient pas. Toujours à se disputer pour avoir la raison. Tous deux s'envoyaient des éclairs depuis leurs yeux, ne pouvant pas se saquer tous deux. Très vite, les cries des filles résonnaient plus loin, ramenant les deux aspirants héros à la réalité. Ils cessèrent toute compétitivité.

— Tu voulais les sauver ces idiotes ?

— Ouais, mais battre ce colossal de robot, me donnerait plein de renom et de respect. Il a su tirer profit de mes faiblesses. Expliqua Sayako en massant son épaule endoloris après s'être cogné partout, se séparant enfin du comptoir.

Pendant son bref résumé, Katsuki nota que le costume de la jeune fille était à moitié en piteux état et une partie déchirée.

— Faudrait que tu revois ton costume. Il n'est pas adéquat en combat.

— Merci le faux pop-star. Une parole remplit de sagesse pour un comportement anti-héro. Lança t-elle avec sarcasme.

L'adolescent grogna.

— Je te donnais un conseil, putain ! Jura t-il. Tu prends les critiques avec autant de mal ?! Il serait tant de mûrir !

— Tes critiques, franchement, je m'en passerais enfoiré. Grogna t-elle, de mauvaise humeur, en essuyant du revers de sa main, la commissure de ses lèvres, où du sang frais s'y trouvait. On en parle de ton affreux débardeur moulant ? Ringard ! Tu as pas mieux pour montrer tes muscles ?! Mais va s'y, soit impudique, tu gagneras plus de chèvres en chaleurs devant toi !

— Mais ferme ta putain de gueule ! Hurla Katsuki, perdant patience avec elle.

— TOI ferme-la ! Vociféra t-elle en le pointant du doigt. Je m'en bat les couilles de tes avis et encore moins sur mon style ! Trouve mieux comme critique !

— TU N'AS PAS DE COUILLES, TU ES UNE MEUF !

— BEN LA MEUF EN QUESTION EN PORTE PLUS QUE TOI QUAND C'EST NECESSAIRE !

— TU EN AS PAS !

— LES UTERUS NE FONT PAS CLAP CLAP POUR AVOIR L'AIR MALIN !

— MAIS TA GUEULE, CE QUE TU SORS N'AS AUCUN PUTAIN DE SENS !

Ils continuèrent de se disputer.

Depuis les gradins, coté des enseignants, tous avaient l'air épuisés de l'attitude des adolescents. Aizawa se massa les paupières, las tandis que All Might soupirait, dépité.

— Jeune Bakugo... Mais que fais-tu bon sang ? Ce n'est pas le moment pour ça...

— Quelle fougue, leur jeunesse ! S'exclama vivement Midnight, les yeux pétillants. Elle s'enroula de ses bras et se tortillait. Ahhhh ! Vous ressentez cela ?! C'est le début d'une relation fougueuse !

— Je dirais plutôt qu'elle est... ambiguë... Se manifesta l'ex-numéro un des héros, peu d'accord.

— Comment tu peux gérer un gars pareil Eraserhead ? Demanda Vlad King en jetant un regard dans sa direction.

— Ne me le demande pas.

Le noiraud songea à la famille Bakugo. La mère de son élève avait strictement le même caractère fort de son propre fils. Plus sévère et disciplinée en tout cas. Quant au mari, il était effacé et droit... Une sacrée famille vraiment spéciale. Chose choquante pour Shota et All Might qui ont été leur rendre visite après l'incident du kidnapping. Ils leur accordait toute la confiance, souhaitant à ce qu'ils fassent de leur mieux pour instruire leur enfant, désirant que leur fils devienne un excellent héro.

A coté de leur rang, le lycée Hunakawa était mécontent. Shota tendit son oreille, attentif, après avoir remarqué une grimace de son amie du lycée.

— Quelle immaturité et manque de coté féminin ! Scandalisa une enseignante. Une fille se doit être gracieuse, pas immonde avec des paroles aussi crues !

— Tout à fait ma chère. Lui confirma le directeur en ajustant sa moustache. J'attendrais à ce que vous la disciplinez cette élève ! Sermonnez-la pour qu'elle ne nous fasses plus honte, Koori !

Cet ordre la fit souffler. Tsuki se leva de son siège et s'excusa pour s'absenter, monta deux marches, se dirigea vers une porte grande ouverte, pour aller au rez-de-chaussée, aux toilettes publiques. Toute la pièce était méticuleusement propre et l'odeur de désinfectant mêlé à du spray de lavande flottait dans l'air. Il y avait peu de personne dans les toilettes des femmes ; probablement toutes occupées à profiter du tournois. De toute façon, dans l'amphithéâtre, il devait avoir au moins une dizaine de toilettes publiques.

Éclairée par une lumière led au plafond, l'héroïne aux ailes grises tourna le robinet et laissa l'eau fraîche couler dans le lavabo. Elle y passa ses mains en dessous, accueillant le liquide et le ramena à son visage, histoire de se rafraîchir les idées. La jeune femme prit une grosse inspiration, appuya ses mains sur le bord du lavabo et se redressa légèrement, observant son reflet à travers le miroir. Des gouttelettes d'eau glissaient le long de son visage. Tsuki fronçait des sourcils.

— Tous des ordures. Pesta t-elle, en se remémorant de l'ordre du directeur du lycée.

Ce n'était pas ce genre de professeur qu'elle voulait devenir. Et elle continuerait de suivre ses convictions. La blanche soupira et passa ses mains sous sa frange. Comment pourrait-elle démanteler le système du lycée Hunakawa ? Elle avait mission de mettre à découvert les trafics de leur éducation. Ceci faisait plus de un an qu'elle y travaillait pour ce sale directeur, qui se croyait supérieur aux autres.

Un riche, un gros profiteur, qui abusait même des mineurs mais aussi des collègues. Tsuki en avait été une cible, néanmoins, ayant plus de caractère et de froideur, elle avait su l'arrêter dans ses avances. Enfin, rien n'arrêtait cet homme pervers. Trop de lycéennes ont souffert en silence. Les règles à Hunakawa étaient invraisemblablement fous, pour une académie héroïque.

L'idée même que un individu contrôlait qui il voulait, avec de l'argent ou par autorité, la rendait malade. Il fallait le mettre hors état de nuire. En manque de preuves suffisantes, Tori galérait. Les mineures abusées avaient jusqu'ici, pas portées plainte à cause du directeur qui avait emprise sur elles.

Tsuki ne pouvait même pas donner quelconque alerte. Elle-même était surveillée par lui. Alors utiliser des codes, n'étaient pas évident. L'héroïne éteignit le robinet, et se fixa une énième fois à travers le verre. Ses yeux bleus-gris, exprimaient une profonde colère et d'inquiétude.

— Qu'aurais-tu fait Shota ?...

Une fois sortie des toilettes, la jeune femme ailée entendit depuis la télévision que Sayako et Katsuki s'étaient enfin décidés à battre côte à côte face au robot. Tsuki écouta attentivement, tout en observant l'écran, soucieuse de son élève.

Ils s'étaient mit en équipe. Certes, Bomberkill n'était pas du genre à tendre sa main, à proposer son aide. Non. S'il avait fait ceci, c'était pour obtenir quelque chose en échange. Et il s'agissait de la reconnaissance. De la pure manipulation, certes, toutefois, tout serait bénéfique dans son sens. Tous deux avaient échangés un bref résumé concernant leur alter. Ayant une capacité impressionnante pour s'adapter aux situations, Katsuki avait déjà un plan en tête. Il suggéra à la blonde son idée et l'adolescente plissa ses yeux, sérieuse.

— Tu pèses combien ?

— Qu'est-ce que ça peut te foutre ? Grogna le cendré.

— A ton avis ? Je ne peux pas soulever des choses lourdes ! Balança Sayako en roulant des yeux, exaspérée qu'il n'ait pas capté l'évidence.

— En gros, tu ne sers à rien. Abrégea Katsuki.

— Quelle perspicacité ! Non mais tu es vraiment con, Einstein ! Lui gueula l'élève de Hunakawa. Elle se reprit vite et soupira. Très vite, un sourire narquois naquit sur ses lèvres, avec une expression confiante.

Un frisson traversa l'échine du garçon qui plissa davantage ses yeux, méfiant. Le sourire qu'elle lui adressait, ne lui disait rien de bon...

— Ouiii ! Je suis extrêmement faible~ !

Katsuki s'immobilisa et sentit son corps se pencher en arrière, ses yeux devinrent livides à cette réplique. « Elle a perdu un neurone ou bien ? » se demanda t-il intérieurement, pour le coup, perplexe. Les chaînes de la jeune fille s'élargissaient en sortant des paumes de la blonde. Aussitôt, ceux de sa main gauche, encerclèrent et capturèrent fermement le garçon, qui fut choqué.

— Oï ?! TU FICHES QUOI ?!

— MA méthode. Sourit sadiquement Sayako en s'élançant vers le vide, en direction du robot.

L'aspirant héro écarquilla ses yeux, se retrouvant la tête en bas, enchaîné. Dans quel bordel s'était-il embarqué ?! Il dévisagea la tarée, ne désirant qu'une chose ; lui passer un sale quart d'heure. Katsuki se concentra malgré tout. Il était convaincu qu'elle était sérieuse sur l'idée d'abattre ce robot. Ce fichu tas de ferraille était grand et rusé. Toutefois, ses déplacements étaient rigides et mous. Une petite clarté rougeâtre s'échappait depuis un anneau, au niveau de la patte.

Une invitation à le faire lyncher de coups. Les chaînes argentées desserrèrent l'emprise qu'elles avaient sur le garçon aux iris rouges. À présent libre, il tendit ses bras vers l'avant, ciblant l'anneau qui brillait en priorité. Ses mèches blondes chatouillaient son visage lors de sa chute. Plus haut, cette mélodie de ferraille résonnait progressivement, signe que Sayako faisait distraction au robot. Sans perdre de temps, Katsuki envoya des tirs explosifs depuis sa paume droite en direction de la lumière. La gauche, lui permettrait de se rattraper au sol si son alliée ne se daignait pas de lui éviter de se morfler par terre après sa chute.

Enfin, ce n'était pas comme si il lui faisait entièrement confiance. Ils s'utilisaient mutuellement. La première zone avait éclaté. De la fumée s'y échappait, mêlé à une odeur de dioxyde. Katsuki fronça des sourcils, se préparant à éloigner les victimes sous le robot, celles-ci, couinaient désespéramment. Une attitude absolument pas héroïque au goût du garçon. Pour des élèves de Hunakawa, c'était franchement bas.

Les pieds des lycéennes se dérobèrent du sol abruptement, leur corps, furent éjectés contre des bornes d'incendies et de loin, on pouvait entendre leur cri de surprise, suivit de près par des gémissements de douleurs. Ahuri, Katsuki leva ses yeux, utilisa son alter explosif pour bondir en haut, pour reprendre de la hauteur. Deux chaînes remontaient à l'utilisatrice qui esquissait un sourire mauvais. Sa voix, suffisamment forte, elle ne se priva pas de sortir une excuse peu convaincante.

— Mes excuses mes chéries ! Vous étiez trop lourdes à mon goût!~

Quelle salope. Mais vraiment. Songea Katsuki, avec un sourire amusé.

Une faible lumière rouge se mit à briller vers un autre anneau, au niveau du cou. Le duo remarquèrent de suite la nouveauté. Aussitôt, Sayako déploya ses deux chaînes argentés, les pointes acérées au bout, fonçant vers l'anneau. Cette action lui coûta cher. En effet, le robot avait anticipé ses mouvements et lui avait coupé ses chaînes avec une de ses six pattes épineuses.

Dans l'incapacité de se déplacer dans les airs avec sa main droite, l'élève de Hunakawa pesta et tenta de s'éloigner avec ses deux dernières chaînes de sa main gauche, histoire de récupérer, que son alter puisse se régénérer le plus rapidement possible. Devant elle, surgit une autre patte. Des explosions s'enchaînaient, repoussaient l'attaque surprise du robot puis, la blonde sentit son dos heurter quelque chose de dur. Ça se gonflait et se dégonflait.

Derrière elle, Katsuki qui avait placé une main sur son épaule et son bras droit était tendu vers le robot. Plusieurs fois, il envoyait des tirs surpuissants, détruisant d'autres pattes et surtout, les autres anneaux – y comprit ceux qui n'étaient pas allumés –. L'adversaire, chancelait, surchauffait. Puis, dans un craquement audible, il s'écroula, à présent hors de nuisance. Les deux adolescents, toujours dans les airs, redescendirent en douceur, avec l'aide de l'alter du jeune garçon. Une fois les pieds au sol, le cendré poussa la blonde loin de lui, restant interdit.

— Bonne distraction, comme méthode.

Venant de sa bouche, c'était tout, sauf un compliment. Sayako le dévisagea.

— Tu étais sensé l'être.

— Comme tu l'as remarqué, je suis supérieur à toi. Lui exposa calmement le lycéen avec un rictus, après avoir constaté que le point lui était revenu, grâce à l'affichage dans les airs. Ce rôle était parfait pour une minable comme quoi.

— Nan nan, c'est toi qui a juste eu de la chance. Te la frime pas, en plus d'avoir profité d'avoir eu mon cul contre ta bite.

Katsuki grinça des dents, en la dévisageant avec dégoût. « Je vais la fumer. » Se jura t-il intérieurement, n'arrivant absolument pas à la supporter. Franchement ? Ça lui importait peu ces détails. Il ne l'attirait pas du tout. L'aspirant héro lui tourna le dos, tendit son bras droit et baissa son pouce vers le bas.

— Rêve pas pétasse, c'était la dernière fois que je t'aide ! Démmerde-toi pour la suite ! Siffla t-il.

— Ne t'inquiète pas mon hérisson, on se verra à la finale. Ricana Sayako en croisant ses bras. J'ai déjà vaincu sept robots, je n'ai que à dénicher trois autres ! Ufufu~

Pour faire plus court, elle était tombée sur des plus faibles, selon Katsuki. Il tiqua de sa langue et se tapa un sprint dans son coté et bondissait vers l'avant, ses bras, vers l'arrière, usant de son alter pour le faire survoler dans la ville. Lui aussi, devait vite choper les autres robots. Cette expérience avec cette fille, lui laissera un goût amer à travers la gorge. En espérant pas qu'il la côtoierait plus tard !

Progressivement, Izuku s'enfonçait au centre-ville. En chemin, il avait pu débusquer les ennemis et avec le One For All, tout a été simple. Haletant, l'adrénaline pulsant dans ses veines, il cherchait d'autres éventuels robots. Dans le quartier précédent, il avait croisé des élèves du lycée Tayoai qui se débrouillaient en équipe. Un choix très judicieux à son goût. Malheureusement pour lui, le disciple de All Might n'avait repéré aucun allié dans son camp. Autrement dit, il devait se débrouiller par ses propres moyens.

Restant toujours aux aguets, Deku aperçu au loin, un embouteillage de voiture. Impossible de zigzaguer entre, la route n'était pas du tout stable non plus. Sans s'arrêter dans sa course, le jeune garçon grimpa par dessus une voiture et se déplaça en sautant de toit en toit. Les alarmes des véhicules était perçant à un point où ceci devenait douloureux aux tympans. Limite, il serait compliqué d'entendre un ennemi surgir silencieusement par derrière. Izuku chassa cette probabilité et s'étonna de voir au loin, un groupe de lycéen Kurayami – eux aussi, avaient gardés leur tenue de sport –. Avec curiosité, l'adolescent se pencha légèrement vers l'avant, pour mieux voir qui ils encerclaient.

Pas un ennemi, vu leurs regards peinés et douloureux.

Il y avait un garçon, en ataraxie. On l'appelait. Il saignait au front jusqu'au menton. Un d'eux, le giflait et difficilement, l'individu entrouvrit faiblement ses yeux, sortant de sa torpeur. Il semblait totalement sonné. Exsangue du moindre mouvement, le blessé insista pour que ses camarades continuent sans lui. Avec des grimaces, l'entourage partait, abandonnant leur ami derrière eux, le regard éteint. Après avoir assisté à cette scène, Izuku sentit son coeur se déchirer. Kurayami ne s'avérait pas être sans coeur. Au contraire, ils cachaient quelque chose et se soutenaient entre eux.

L'objectif numéro un était de vaincre les cinq robots restant. Deku ne perdit pas de temps et accéléra le mouvement. Un robot volait avec des fausses ailes mécaniques. Un genre de propulseur d'air se dégageait des ailes. Invraisemblablement, il se dirigeait vers un élève de Akiba qui avait le dos tourné avec une fille. Izuku concentra prit de l'élan et sauta dans les airs, au-dessus de l'ennemi et d'un coup de pied bien avisé et renforcé par la puissance du One For All et de sa semelle au pied, il brisa en l'espace d'une seconde, une aile. Le corps du robot, perdit l'équilibre et s'échoua pas loin. Une fois s'être assuré qu'il soit KO, le successeur du One For All repartit dans sa course avec un sourire confiant.

Izuku avait tout pour réussir. Inutile de douter. Tout ce qui importait, était de ne pas faiblir ni ralentir. Rien que ceci, le conduirait à la victoire. Un vent glacial lui frappa la joue. Son attention se tourna vers la source du changement de température. Il distingua de loin, son camarade de classe Shoto Todoroki. Ce dernier, venait de geler un robot, le réduisant en poussière aussitôt après, après avoir brisé la glace en plusieurs morceaux, qui s'écrasaient lourdement par terre. Pas question de le dérangeait. Après tout, il était puissant. Aucune inquiétude à avoir le concernant.

Les minutes filèrent. Il ne lui restait que trois ennemis à abattre et il passerait l'épreuve. Toutefois, il manquait cruellement d'adversaires. Les rues étaient devenues désertiques. Le disciple de All Might avait rejoint les toitures, pour gagner de l'altitude. Plus simple pour faire ses recherches. Haletant, il commençait sérieusement à se poser la question s'il n'y avait pas un nombre limité d'adversaire. Chose, qui serait honnêtement, fâcheux. Le vert grommela et accéléra la cadence. Ses mèches étaient traînés vers l'arrière en se prenant le vent en pleine face, son front, parfaitement visible. De la sueur dégoulinait de son front jusqu'au cou. Cette fois-ci, Izuku se mettait la pression. Une explosion surgissait non loin de lui. Soudain, la silhouette qui lui semblait familier, se volatilisa, suite à une téléportation. Katsuki avait réussi et venait d'être admit. Le coeur battant, les sourcils froncés, il poussa un juron audible.

Certes, Izuku n'était pas du genre à balancer des insultes. Néanmoins, quand rien n'allait dans son sens, il ne se privait pas. Cette foutue crainte qu'il échouerait, le rendait fou. Le rythme de sa respiration fléchait et le jeune garçon serra fermement ses poings, ses os, craquèrent sous la pression qu'il exerçait. Par miracle, un son semblant à du métal, résonnait à quelques mètres de lui. Sans perdre un seul instant, le successeur du One For All fonça vers la source du bruit.

Atterrissant sur une barre qui dépassait légèrement le goudron en hauteur, présentant les feux de routes qui clignotaient et grésillaient, Izuku s'étonna de voir une vague de magma raser toute une partie, emportant des voitures et débris et surtout, le robot, qui fondit à une vitesse ahurissante à la chaleur. Il y avait ce garçon, musclé, une véritable armoire à glace avec des courts cheveux roux. La tenue, militaire. Avec lui, d'autres personnes et parmi eux, Lily. Celle-ci haletait et se tenait la main droite, un œil mi-clos.

— Tu y as réfléchis maintenant ? Demanda Roger avec un rictus, se tournant vers sa camarade.

— Pas envie et pas le temps. Répondit-elle sèchement en le dévisageant.

— Ne sois pas aussi hautaine, c'est une gentille marque d'affection que je t'ai laissé.

— Vouloir me broyer les os de ma main ??! Tu crois sérieusement que je vais gober à tes caprices ?! T'es pas mieux que ta sœur ! Aboya la bleutée, le visage remplit de colère.

Le rouquin souffla et passa sa main sur sa nuque, les yeux fermés. Il avoua nonchalamment :

— Elle et moi, nous sommes différents. Je suis beaucoup mieux qu'elle. Sur tout domaine.

— Ah nan nan, l'arrêta Lily sévèrement. Vous êtes tous deux des pourritures...

Observateur, Izuku fronça des sourcils lorsqu'il aperçu la main droite de son ancienne partenaire violet et une partie de sa peau brûlée. Il écarquilla ses yeux, fulmina intérieurement. Ceci allait définitivement trop loin. Roger grogna, ouvrit ses yeux et se redressa.

— Hé, je suis un type cool et tu t'entends ?

Un pas. Elle recula. Deuxième pas. Elle recula. Lily continuait de dévisager le rouquin et aussi son acolyte qui railla aussi sur le manque de respect qu'elle venait de faire. Un cliquetis s'échappa à sa droite, lui donnant le signal pour esquiver et abattre le prochain robot, qui, d'un coup, surgissait en sortant d'un mur de béton tagué. Ses deux camarades furent distraits par l'arrivé de l'ennemi. La fille à l'alter du vent grinça des dents et tendit son bras gauche, se préparant à détruire le tas de ferraille.

Quelque chose ou quelqu'un fila à la vitesse de la lumière. Des filaments verdoyants s'échappaient et d'un cri prononcé à plein poumon, tous furent choqués et, le robot, se prenant un coup virulent, fut éjecté en direction des autres élèves de Hanran-Gun excepté la jeune fille. Aussitôt, l'attaquant se déposa sur la route goudronnée et haleta. Il se tourna rapidement, ses mèches vertes suivaient le mouvement et d'un regard déterminé, il appela la bleutée à le suivre. Tantôt, il se tâta à courir vers une ruelle étroite, suivit de près par l'adolescente qui n'avait pas perdue de temps pour lui obéir.

La poussière et des débris avaient gênés ceux qui s'étaient prit le robot laminé. Ils grognèrent, constatant que deux personnes les avaient semés.