___ fanfiction: Boku No Hero Academia

Watashi wa anata no hikari ni naritai

Les yeux fermés, levant légèrement son menton, Anastasia jouait la difficile. Attendrit et à la fois amusé par ce coté chez elle, l’aspirant héro se rapprocha et vint poser sa tête délicatement sur l’épaule, près du cou, de la fille qu’il aimait. La jeune fille frémit et rougit de plus belle. Elle pouvait sentir son souffle se déposer sur sa peau. D’un autre coté, Shouto pouvait enivrer son parfum.

— S...Shouto ? Q...Qu’est-ce que tu fiches ? Bégaya Anastasia, n’osant pas bouger.

— Tu sens bon.

— ...Ooooh. Je me sens HYPER rassuré de savoir que je ne pus pas ! Merci ! Dit-elle sarcastiquement, sachant pertinemment que ce n’était pas méchant son commentaire.

— Je veux rester comme ça encore un moment.

Son envie, fit marteler le coeur de la jeune fille plus fort. Timidement, Lightnight pivota sa tête pour le regarder, embarrassée.

— C’est gênant si quelqu’un nous vois comme ça.

— Je m’en fiche. Se hâta t-il de répondre.

— On dirait qu’on est en couple si on nous voit !

— Est-ce que ça te gênerait que je sois ton petit-ami ? Demanda t-il en relevant sa tête de son épaule, son visage, proche du sien.

Prise au dépourvue, rouge pivoine, Anastasia ne savait pas quoi lui répondre dans l’immédiat. Toute intimidée, elle détournait son regard, la respiration saccadée par l’adrénaline. De son coté, Shouto se sentait inquiet pour sa répondre.

— Je.. ne.. enfin.. Bredouilla t-elle pitoyablement.

— Je n’aurais aucune honte d’affirmer à qui que ce soit que tu sois ma petite-amie. Surtout une future héroïne aussi talentueuse, forte et élégante. Lui exposa Shouto, faisant le premier pas.

— A...attend un peu, je...je ne suis pas prête pour ces compliments là… mon coeur va exploser..

— Repousse-moi si tu ne veux pas, dans ce cas.

Sans perdre une minute, qui pourrait être gaspillée, sachant que le temps était précieux, Shouto réduisait la distance qui les séparaient. Timidement, le bicolore vint s’approcher dangereusement des lèvres de Anastasia. Rouge, le coeur battant, médusée et à la fois envoûtée, l’adolescente se laissait faire. Rêvait-elle ? Est-ce que au moins, tout ceci, n’était pas une part de son imagination ? Leur coeur battait à l’unisson. Leurs lèvres se collaient, timides, mais le contact y était. Sans trop appuyer, le garçon recula aussitôt et fut, subitement, agrippé par l’avant-bras. Anastasia l’implorait du regard, ses iris brillaient d’envies. Elle en voulait être certaine, que tout ceci, était vraiment réel.

Impossible de lui refuser quoi que ce soit. Shouto craqua, des chaînes se brisaient et il s’élança de nouveau, l’embrassant avec un peu plus d’intensité, les yeux fermés. La blonde y répondait, les paupières closes. Tout était merveilleux. Malgré ces contretemps avec sa famille, il venait de lui arriver un miracle. Anastasia se sentait comme récompensée. Ce garçon, beau-gosse, peu émotif, investit dans ses projets, lui avait ouvert son coeur. Il avait toujours été là pour elle. Il s’était montré concerné, attentif et restait toujours lui-même. Shouto, lui avait apprit à s’exprimer, à être libre, d’assumer qui elle était et de croire en elle. Un véritable amour.

Sans qu’ils le sachent, Izuku les avaient remarqués. Il s’était aussitôt calé contre le mur extérieur, surprit et à la fois soulagé qu’ils soient enfin ensemble. Bien sûr, le détenteur du One For All ne serait pas celui qui transmettrait le message aux autres. Avec un sourire, le vert retourna à table, prétextant que finalement, ils n’avaient pas besoin d’aide aux fourneaux.

Le baiser rompu, tous deux se regardaient mutuellement. Un sourire heureux illumina le visage de Shouto, qui, le pauvre, accueillit une main sur son visage. Des points d’interrogation survolait sa tête. Haletante, Anastasia reprit son souffle, rouge et toute chose.

— Temps mort ! Temps mort… J’ai pas encore digéré la nouvelle !…

— ………….ta main.

— Quoi ma main ?! ATT-

Sans s’y attendre, Shouto butina ses lèvres contre la paume de la main. Rouge cramoisie, la blonde retira sa main. Ses yeux tournaient en escargot, perdant tout ses sens.

— K..Kyaaaaaa… arrêteeeeee…

— Tu n’aimes pas ? Lui demanda t-il, contrarié.

— Fais pas cette tête ! Idiot !

— Ton idiot veut encore tes lèvres. Souffla t-il en rapprochant son visage du sien.

— Ahhh ! Bon sang il vient d’où ton ardeur ?! Tes hormones ?! S’affola Anastasia, en posant ses mains sur son torse, sans pour autant le repousser, ne voulant pas non plus se priver d’un énième baiser plus passionné.

Avec un sourire victorieux, Shouto scella ses lèvres contre les siennes, l’enlaçant contre lui, une main sur sa nuque. Soudain, un cri, suivit de un bruit de verre se fracassa contre le sol.

— Ito-san, noooon !!! Paniqua Izuku en étendant son bras dans sa direction, voyant tardivement qu’elle s’était déplacée vers la cuisine.

— …………….…...OH PUTAIN DE MERDE ! CHAMPAGNEEEEEEEE !!!!

— Il s’est passé quoi Sayako !? S’écria Denki, en se levant de la chaise.

— ILS SONT EN COUPLE ! YEEEESSS !!!

Adieu l’intimité. Sayako et Shouto rougissait en même temps, abasourdis. La nouvelle a été déjà diffusée partout, y comprit par SMS. Inutile de cacher quoi que ce soit maintenant et trop tard pour reculer.

Heureusement, Momo et Lily s’étaient mises aux fourneaux, l’eau avait commencé à s’échapper de la casserole. Après quelques minutes, tous purent enfin manger à table. Creaty félicita le couple avec un sourire attendrit, acceptant leur relation sans broncher. Entre son amie et la personne en qui elle avait le plus confiance, elle leur souhaitait que du bonheur. Kyouka opinait en souriant et faisait un clin d’oeil non discret à la blonde, ce qui la fit rougir. Lily et Sayako félicitaient leur amie avec un sourire chaleureux, sans pour autant exagérer. Les autres garçons imitaient, même si d’un coté, Katsuki ne se privait pas de faire une remarque du style « ben enfin. ». Hiroshi proposa même de s’occuper des photos, tandis que Ziera réclamait des câlins au petit-ami de sa sœur.

La journée défilait rapidement et le soleil commençait à se coucher à l’horizon. Le salon était plongé dans une lumière dorée. Izuku leva sa tête en constatant que l’heure avait tourné trop vite. Sur ses cuisses, la petite Ziera qui serrait sa peluche d’ourson.

— Il va falloir bientôt y aller. Annonça t-il, se rappelant que le trajet jusqu’ici était plus de une heure.

— Heiiin ? Vous partez déjà ? Dit la petite, chagrinée. Elle s’était rapproché du vert qui avait accepté de jouer avec elle au super-héro.

— Oui… Sourit doucement Deku.

— J’veux pas ! Reste ! Avec lui !

La noiraude pointa du doigt Katsuki qui était assit sur le siège d’à coté.

— Garde Deku, mais moi j’me casse.

— Katchan !

— Hé, je suis pas un adorateur des petites-filles. Le ridiculisa le cendré en plissant ses yeux, lui laissant un sous-entendu assez cocasse.

— Q...Katchan ! Tu n’y es pas du tout !! S’indigna vivement le détenteur du One For All, outré.

D’un rire carnassier, Sayako intervint, s’occupant de nettoyer la table avec Lily.

— Relax Deku, il est jaloux que tu sois le favoris de cette petite. Elle lui a clairement dit que tu es mieux que lui.

— Répète blondasse !? Lui grogna Katsuki, en pivotant dans sa direction. Occupe toi de mieux nettoyer la table ! Regarde, t’a laissé des restes de miettes de l’autre idiot !

— Hé ! Je ne mange pas comme un porc ! S’offensa Denki.

Izuku soupira. Les autres n’avaient pas perdus leur énergie. Il lança un coup d’oeil vers Lily. Elle essuyait sa joue du revers de sa main.

— Besoin d’un coup de main ? Demanda doucement le disciple de All Might.

— Nah. Continue ton rôle de super grand-frère, vilain brocolis. Lui répondit Lily avec un rictus amusé.

Ce surnom le fit rougir violemment. Il était vrai que Ziera l’avait surnommé comme le vilain brocolis. Comme elle avait horreur de ce légume, dans leur jeu de rôle, il jouait ce rôle. Et bien sûr, il faisait exprès d’être k.o. Savoir que la bleutée avait tout assisté depuis le début l’embarrassait. Enfin, du moment qu’elle ne le trouvait pas stupide, ça lui allait… Anastasia rigola, revenant après s’être essuyée les mains.

— Bon Ziera, lâche-le, il reviendra un jour.

— D’accord… Bougonna la noiraude en se retirant des jambes de l’adolescent. Câlin grande-sœur !

— Oui, oui…

— Et vanille-fraise reviendra aussi ? Il m’a promit de m’offrir des sucettes !

— ...Oui oui……………. SHOUTOOOOOOOO !!!!!

Le concerné eut à peine de sortir des toilettes qu’il sursauta au cri de sa petite-amie.

— Oui ?

— NE LUI PROMET PAS TROP DE SUCRERIES !

— Eh ? Ah.. mais… elle m’a demandé..et je…

Alors qu’elle le grondait, gardant sa petite-sœur dans ses bras, Izuku rigola doucement. On dirait un vieux couple. Ils semblaient un peu plus à l’aise d’ailleurs. Le lycéen se redressa avec les autres, se préparant à partir. Devant la porte d’entrée, il s’inclina respectueusement auprès de sa camarade, qui passerait la nuit chez elle. Avec les autres, il quitta la demeure des Skywalker, se dirigeant à un arrêt de bus.

— C’était super animé chez elle. Dommage que Julia ne nous a pas dit au revoir…Avoua Denki en croisant ses bras derrière sa tête, déçu.

— J’aurais bien aimé voir le bébé. Ajouta Momo, attristée. Morgan je crois… Julia préférait nous l’éloigner…

— Moi j’dis, ils sont barbant. J’aurais pété un câble dans sa famille. Commenta Katsuki, les mains dans ses poches, sérieux.

Attentif à leurs commentaires, Izuku ne prit aucune partie. Il s’intéressa à l’avis de Lily à coté de lui.

— Moi ? Ben… je trouve qu’elle est bien entourée et qu’elle ne s’ennuie pas. Ils sont agités, mais ils s’aiment tous…

— Et toi chez ton maître ? Ça se passe comment ? Ça ne doit pas être agité. Lui questionna Kyouka en tournant sa tête dans sa direction, en agitant un de ses earphones jack.

— Oui c’est super calme. Mais dès qu’il a du temps, on se trouve une occupation…

— Comme des entraînements arts-martiaux ? Supposa Bomberkill.

— Noooon. Je lui apprends à souffrir dans les jeux-vidéos~ Sourit sadiquement Lily avec un air félin.

— Ah ouais, geek jusqu’au bout… ça doit être chiant.

Son sourire s’effaça aussitôt. Skyao fixa Katsuki, le regard vide.

— Ouais ben ta mère doit être exténuée te t’avoir à longueur de journée !

— Ahh ??? Je me fiche de ce que cette vieille peau pense de moi ! Riposta l’aspirant héro sur un ton grave.

— J’avoue que si tu es malade, elle doit se détendre un max… Plaisanta Sayako.

Emporté par la colère, dans un mouvement brusque, tout en faisant exploser des étincelles depuis ses paumes, Katsuki se tarda à frôler une zone interdite. Au point que tous les autres sursautent et pâlirent. En effet, la main de l’apprenti héro s’était échouée – par malchance – sur un des seins de la blonde. Un silence malaisant s’abattit dehors. Le garçon à l’alter explosif demeura mutique et des sueurs perlaient sur son visage, petit à petit, tordu par ce sentiment d’avoir gaffé. Quant à Chainess, ses yeux étaient ronds et ses poings se serraient, tremblant. Le compte à rebours venait de démarrer.

Déconcerté, Izuku fut bouche-bée, les yeux exorbités. Jamais il n’avait vu son ami d’enfance avoir gaffé de la sorte. Encore moins sur une fille – après tout, il les faisaient fuir ! -. Des mains se posèrent sur ses épaules et il se sentit pousser. Lily lui soufflait qu’il fallait vite fuir, les autres, firent de même, peu rassurés.

— PUTAIN D’OBESEDE !!!!

— GUEULE PAS, C’ETAIT ACCIDENTEL !

— J’VAIS T’EN FOUTRE DES ACCIDENTS MOI !!

Une gifle tomba, tandis que des menaces fusèrent dans l’air, tous deux, en conflits, comme deux enfants se chamaillant délibérément.

Derrière ses amis, Shouto cligna des yeux, se rappelant d’un détail. Il ralentit ses pas, forçant à Izuku de s’arrêter avec Lily.

— Todoroki-kun ?

— J’ai oublié mon sac chez Anastasia… Capta t-il, en baissant ses yeux sur le trottoir.

— C’est rare chez toi d’oublier quelque chose. Lui fit remarquer Deku, hébété.

— Partez sans moi. Je prendrais le prochain bus !

Rapidement, le bicolore fit demi-tour, en courant, abandonnant les autres derrière lui. Le paysage défilait au même rythme de sa course précipitée. Son ami n’avait pas tord. C’était rare qu’il oublie ses affaires. Lui, qui pensait en général à tout. Haletant, le jeune garçon parvint à arriver à destination. Le rouge aux joues suite à ses efforts, il songea de nouveau à leur premier baiser. Cette image le fit rougir un peu plus. Des petites flammes s’échappaient de son corps, l’obligeant à taper sur son habit, gêné que son alter se manifeste ainsi. Anastasia était sa première petite-amie. Elle était mignonne et pleine de vie pour lui. Est-ce que ce serait de trop de lui demander un baiser d’au revoir ? Après tout, ils ne s’étaient échangés qu’un bref regard attendrissant l’un envers l’autre…

Shouto effectua quelques pas et s’étonna de voir un facteur sans moyen de transport, sortir de la maison, abaissant sa casquette d’avantage sur son visage. Louche, il se déplaça rapidement dans un angle mort, après avoir évité un lampadaire. Suspicieux, le lycéen le suivit, la gorge en feu après sa petite course effrénée plus tôt. Une fois avoir rejoint l’endroit où l’individu avait emprunté, il écarquilla ses yeux en apercevant un squelette décomposé par terre, de la fumée opaque, s’y échappant. Un frisson lui traversa tout son échine, se rappelant qu’il y avait une vilain du nom de Viola, qui avait la capacité d’invoquer les morts comme bon lui semblait.

Effaré, l’aspirant héro tourna vivement sa tête, tout ses sens en alerte. Il s’empressa d’accourir jusqu’au grillage, soudain, fermé. Il grommela et appuya plusieurs fois sur la sonnette, pour qu’on lui donne accès à l’entrée. L’effroi fléchait en lui et sa respiration devint de plus en plus bruyante et grossière. Enfin, une petite vidéo s’illumina de l’écran noir, avec Anastasia dessus, ahurie.

— Shouto ? Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi cette agitation ? La questionna innocemment Anastasia, d’une voix robotisée à cause de l’appareil électrique.

— Est-ce qu’il y a eu un type qui vient d’entrer ?!

— Eh ? Ben oui, c’est le facteur, un colis pour Ziera… Tu m’inquiètes là..

— Ce type est louche ! Probablement un piège ! Lui cria Shouto.

Tout d’un coup, le grillage magnétique s’ouvrit. Le jeune garçon fonça vers la demeure.

Non loin, au-dessus d’un poteau électrique, se tenant parfaitement en équilibre dessus, une femme aux cheveux violets, rigolant à cette scène. Derrière elle, sur un toit, une autre alliée, accroupie, les cheveux aussi portés par le vent, noirs ébènes.

— Oho~ Quel curieux petit héro que nous avons là… N’est-ce pas Ran ?

— Encore lui… Souffla Ran, agacée, en plissant ses yeux.

Elle serra ses poings, ses bras, tendus vers le vide, les genoux pliées et le dos courbé. Ses yeux violets s’assombrissaient quand elle vit le bicolore s’enfoncer jusqu’à la porte. Cette maison, luxueuse, bien entretenue et paraissant si paisible, lui donnait la nausée. Ceci, représentait tout ce qu’elle aurait aimé avoir plus jeune. Avec en prime, une famille. Viola eut un rictus en lui jetant un coup d’oeil.

— Pauvre petite, toi, à qui on t’a tout arraché. Justice doit être fait, pas vrai ?

— Mêle-toi de ce qui te regarde. Tiqua la noiraude en se levant du toit de tuile.

— Tu n’es pas amusante, pour quelqu’un qui porte le même nom que mon collègue ; Nightmare.

— ...Je veux juste obtenir plus de réponses à ce que je cherche.

— Des réponses ? Cita Necromantia, stupéfaite.

Laissée en plan, Viola fronça des sourcils en observant la jeune fille se déplacer et se changer en ombre, glissant du poteau, de la route qui lui menait le chemin avec l’ombre, à d’autres points, jusqu’elle atteigne la maison des Skywalker. Ran fusionnait parfaitement avec l’ombre et ses déplacements étaient discrets et rapides. Une fois qu’elle fut hors de sa portée, la violette soupira et lança un regard en direction d’une maison en construction, les murs de béton qui l’entouraient, déjà, tagués.

— Décidément, je ne comprendrais jamais le sens de famille. Juste un prétexte…

Un sourire réapparut lorsqu’elle regardait plus loin, la circulation. Un petit flash back survenait dans son esprit, avec son supérieur, Kasuya, lui donnant une photo, l’air sérieux tout en exhalant de la fumée de sa cigarette. La vilain leva ses bras vers l’avant, le visage sombre et l’expression, remplit de sadisme. Une aura violette, sombre et à la fois dangereuse s’émanait d’elle.

— Très bien, amusons-nous, Midoriya Izuku ! Montre-nous l’étendu de tes capacités !

La porte grande ouverte, les mains sur les épaules de Anastasia, Shouto haletait. Il lui expliqua hâtivement ce qu’il avait vu. Le croyant de suite, la blonde virevolta en hurlant le nom de sa petite-sœur. Celle-ci, au milieu du salon, tenait une figurine en caoutchouc d’un singe tenant des cymbales. L’objet, était relativement troublant, notamment avec son sourire jusqu’aux dents et les yeux ronds, donnant un air effrayant. Ziera avait les larmes aux yeux, hurlant que ce n’était pas ce qu’elle voulait, que ce qu’elle avait commandé était des petites poupées sirènes.

Soudain, depuis le carton déballé, par terre, des sons ressemblant à ceux d’un singe. Plusieurs, en ressortaient, tous faisant claquer les cymbales dans un tintement strident. Ces instruments, se frappaient entre eux, ce qui n’était pas harmonieux ni agréable aux oreilles. Le jouet que tenait la fillette, claqua ses instruments. Tout d’un coup, les cymbales grossissaient, suffisamment, pour éclater la tête de l’enfant dès qu’il fera entrechoquer ses armes. Anastasia hurla, utilisa son alter pour aveugler l’ennemi et le frapper avec son poing émanant une lumière éblouissante. Le jouet, se retrouva exploser en miette sur le sol, les cymbales, rétrécissaient à vue d’oeil. Ziera, apeurée, s’empressa de se cacher derrière sa grande-sœur, tremblante.

La maison se faisait inondée par ces jouets. Des « ukikikiki » résonnaient de partout, les petits singes exploraient la maison de fond en comble, et certains, se ruaient à pas de canard vers les héros. Shouto pesta, activa son alter après avoir retroussé ses manches.

L’aspirant héro se figea. Était-ce la bonne solution d’utiliser délibérément son alter ici ? Il pourrait tout saccager ! Et sa promesse faite à Julia ?! Il devait se limiter. Le bicolore grinça des dents et fronça des sourcils, se retrouvant face à un dilemme. Anastasia trancha ses inquiétudes, gardant une main sur la tête de sa petite sœur, terrorisée.

— Ne doute pas maintenant Shouto ! On doit veiller sur la sécurité de ma famille ! Je m’en fous si tu casses quelque chose ! Les dégâts matériaux on s’en fout !

Avec l’autorisation de sa petite-amie, l’ombre du doute ne l’atteignait plus. Gagnant du temps, Shouto appliqua son alter sur le sol. Automatiquement, tout les ennemis furent gelés sur place. Un cri strident provenait de l’étage supérieur. Anastasia ordonna à sa sœur de rester avec Shouto et de lui obéir sans broncher. Rapidement, la blonde monta. Dans la chambre de ses frères, Hiroshi était agrippé à Makoto qui tendait ses bras en arrière, prêt à protéger le plus jeune. Les cymbales étaient à deux doigts de lui exploser la tête.

Concentrée, réactive, Lightnight intervint en éjectant un rayon lumineux sur le visage du singe. Démolit, ses armes rétrécissaient tantôt et le jouet s’échoua sur la carpette. Bluffé, les larmes aux yeux, Hiroshi retrouva très vite le sourire. Makoto soupira de soulagement et sursauta quand il sentit quelque chose grimper le long de sa jambe droite. Anastasia examina rapidement et eut une idée. Elle vint éteindre la lumière avec l’interrupteur. La chambre, à moitié plongé dans le noir, fut avantageux pour elle. Le soleil était quasiment couché. De faibles clartés traversaient les rideaux blancs de la chambre, s’attardant sur les murs gris. Les mains plaqués au sol, une vague d’ombre remplissait la pièce puis, des pics noirs transperçaient de partout, les jouets menaçant. Avec le peu de lumière, on aurait presque dit que Anastasia avait invoqué des pierres précieuses. Haletante, la blonde se redressa vivement, des mèches, collaient à son visage en sueur. Qui pouvait bien donc attaquer sa famille de la sorte ? Quel vilain ? Et dans quel objectif ?

Prioritairement, ces questions attendront plus tard. La jeune fille commanda ses frères, leur indiquant qu’ils devaient vite aller dans le salon avec Shouto. À l’étage, il devait rester Julia et Morgan. Un craquement audible l’angoissa. Lightnight s’empressa d’aller à l’une des chambres et hoqueta en apercevant un énorme trou au milieu. Des débris, s’étaient échoués dans un fracas plus bas. Heureusement, Shouto et les autres étaient saufs. Ce fut de même pour Julia, qui tenait le bébé avec sa grenouillère rose, contre sa poitrine, blême. Les tintements s’intensifièrent et les petites figurines de singes se rapprochaient, dangereusement de leur cible. Anastasia serra ses poings.

Comment pouvait t-elle joindre ses sœurs, compte rendu du terrain non praticable ? Il y avait un vide. Et le sol résistait encore sous le poids des victimes. Si Julia bougeait, c’était foutu, elle et le nourrisson tomberont. L’aspirante devait à tout prix trouver des solutions. Bien sûr, Shouto pourrait intervenir… après tout, ce n’était que des vulgaires jouets facilement brisable ! Elle se hâta d’appeler son camarade pour lui dire quoi faire et se crispa suite à une mélodie, sortant tout juste d’une petite boite de musique. Lentement, les yeux ronds, elle fit face à une silhouette qui ne lui était pas inconnue.

Debout, de profil, Ran étudiait méticuleusement l’objet. Son regard, avait un quelque chose, qui se rapprochait de la mélancolie. Des souvenirs se projetaient à elle et lentement, elle se tourna vers sa sœur jumelle, qui restait choquée. Outrée, elle se mit à lui cracher dessus, les poings serrés.

— C’est toi qui a tout manigancé ?! Tu n’as pas honte de faire du mal à ta famille ??!

— De quelle famille tu me parles ?

Violemment, Ran jeta par terre la boite à musique, qui éclata en morceau. Des fragments de verres roulaient, avant de s’aplatir après avoir perdu l’équilibre. Le visage sombre, la voix grave et irritée. Elle dévisageait sa sœur.

— La tienne ! Lui hurla Anastasia.

— Je n’ai eu que ma nourrice. Ou tante. Que tu as poussé au suicide après m’avoir jeté de la falaise. Satisfaite ?

Un frisson désagréable fit frémir Anastasia. Non. Pas question de se laisser faire. Plus d’intimidation. Elle avait changé. Prenant une grande inspiration, la blonde la faisait face, gardant son sang-froid. Son changement d’attitude, agaça fortement sa sœur jumelle qui plaça ses mèches en arrière.

— Je ne suis plus la petite fille que tu as connu. Je suis désolé pour tout, Ran. Mais maintenant, tu ne m’atteindras plus. J’ai changé. Tu as en face de toi, une future héroïne. Je me rachèterais de mes erreurs passées.

— Sans dec’. Tu me fais gerber. En plus de garder des babioles comme ça.

Avec sa botte noire et violette, elle écrasa le reste du contenu de la boite de musique. Qui lui appartenait autrefois. Un cadeau de sa tante et mère, qu’elle considérait comme sa véritable mère. Pourquoi diable Anastasia avait gardé son bien depuis tout ce temps ? Comment avait-elle fait pour ne pas le remarquer ? Était-ce parce que sa sœur avait des remords ? Ou parce que c’était autre chose ? Ça l’écoeurait. Ran était folle de rage.

Lightnight posa sa main sur le mur, ayant un rictus, confiante.

— Rappelle-toi. Tu me rabâchais sans cesse que je te copiais avec ton alter. Permet-moi de te surprendre aujourd’hui.

— Quoi ? Tu détiens encore mon alter ? Qu’est-ce que tu..

Concentrant son flux énergique sur la zone non éclairée par les rayons du soleil, Anastasia réussit à faire sortir et soulever son ombre. Méfiante, Ran eut le temps de se mettre en garde et encaissa le poing de l’ombre de sa sœur, qui avait identiquement, la même silhouette, corpulence. La blonde, quant à elle, se jeta sur le coté, engloba son poing de lumière et frappa sa sœur, profitant que celle-ci, soit gênée par son ombre. Son clone était parfait. Pas totalement à cent pourcent, néanmoins, du progrès était visible.

Le sol vibra. Des escaliers de glace venait de s’élever, de sorte de sortir les victimes à temps que le terrain ne cède au poids. La bonde se dépêcha de se lever, gardant Morgan contre elle. Le bébé pleurait et braillait, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Julia leva ses yeux en direction de sa famille, reconnaissant qui il s’agissait.

— Ran.. elle est vivante…

Le monde venait de s’écrouler sur elle. Le poids des responsabilités. De la vérité, lui était douloureux. Des larmes s’échappaient de ses yeux. Son coeur était écrasé, piétiné. Apprendre que sa petite sœur, avait sombré, était devenue une vilain, la brisait mentalement. Morgan cessa de pleurer et ouvrit ses yeux orangés, regardant l’adulte qui la tenait, perdre des larmes.

— Areuh…

Son attention, se tourna vers l’affrontement de ses autres grandes sœurs. Des gouttes se versaient sur les joues rondes de la petite, qui, malgré elle, découvrait un monde pas si bienveillant que cela. Attiré, le bébé tendit ses mains dans la direction du combat, cogitant dans les bras de Julia, tout en poussant des gémissements plaintifs. Ses orbes, dégageaient une lueur confuse et peinée. Comme si, le nouveau né, venait de capter que ce n’était pas juste toute cette méchanceté. Ses paroles, voulaient les atteindre.

— Ah….ahhhhh !!! haaa !!!!

— M-Morgan ? Qu’est-ce que tu… ? Hoqueta Julia, stupéfaite des agissements du bébé.

— AHHH… !!

Soudain, un claquement s’échappa sur sa droite. La blonde tourna sa tête vers la source du bruit. Elle se statufia. Un des singes avait bondit sur le mur et grossissait ses armes. Paralysée par la peur, Julia ne put bouger ni fuir. Sa mort se rapprochait à grand pas et la seule chose qu’elle put faire, c’était d’accepter son cruel destin, en fermant ses yeux, resserrant le bébé contre elle. Un crépitement surgit, et, instantanément, brûla le jouet menaçant. Sous le coup de la surprise, la jeune femme lâcha le bébé, qui, chuta vers le bas.

Julia hurla de toute ses forces, ses mains, sur sa tête, horrifiée et tétanisée à l’idée de voir mourir le nouveau né sous ses yeux. Très vite, en sautant vers le haut, Shouto rattrapa le bébé, l’attira contre son torse. Ses mèches rouges et argentés flottaient dans les airs, jusqu’il retrouve appuie sur son escalier de glace, haletant. Ses yeux vairons s’attardaient vers Morgan, qui le regardait, émerveillé. L’enfant se mit à sourire et gazouiller, tout sage dans les bras de son héro. Le fils de Endeavor exhala un soupir de soulagement. Les flammes qui s’échappaient de son avant-bras, s’éternisaient, après avoir secouru sa belle sœur. Julia se laissa tomber sur ses jambes, complètement abasourdie, les yeux larmoyant, reconnaissante pour ce sauvetage.