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Lilium

Publié le 28/05/2025 à 13:39 par reve-of-manga Tags : fanfiction my hero academia fic boku no hero academia
Lilium

Le lys en latin;

Lilium Longiflorum 

 

Le lys en japonais;

Yuri (百合)

 

 

" Le lys est associé à l'image de la femme idéale, symbolisant les deux concepts : de la beauté et de la pureté. "

 

Plante vivace, le Yuri - le lys japonais - appartient à la famille des Liliacées dont quelques-uns sont endémiques au Japon. Cité dans les poèmes waka les plus anciens, le Yuri est devenu un peu populaire qu'à partir de l'époque Edo, puis plus de manière significative dans l'ère moderne.

Selon l'histoire, c'est la première plante qui a été utilisée dans la décoration intérieure et pour en faire une couronne, afin de parer les cheveux durant les banquets. Plus loin, cette fleur japonaise est également utilisée dans les rituels shintos, principalement le festival du Lys ou Saikusa Matsuri, au sanctuaire de Isagawa à proximité de Nara. D'ailleurs, ce dernier date d'au moins 8 siècles, en mémoire à la princesse Isuzu, celle dont est tombé amoureux Jimmu, le fondateur mythique du Japon, au mont Miwa, pendant qu'elle marchait sur les bords d'une rivière où des lys roses fleurissaient.

Les racines de certaines Lys sont consommables et traditionnellement utilisées comme ingrédient ou aliment dans des préparations. Quant au bulbe, il est utilisé pour ses propriétés médicinales.

 

" Dans l'Europe, le lys est définit étant comme associée à la royauté. Ses pétales aux courbes voluptueuses incarnent la puissance et la pureté, faisant du lys un emblème de noblesse et de féminité. "

 

.

 

.

 

.

 

_______________________________________

Point de vue 

Lily Sawaka 

 

- Meaning of your name - 

_______________________________________

 

— Ton nom est si beau!

 

Je considère vaguement ma tante. Nous sommes seules dans cette maison étouffante, occupée par cette odeur omniprésente d'alcool, de tabac, de poussière, moisissure. D'enfermement. Tout ce qui se trouve ici, me rend malade. 

La maison de mes parents était simple. Un appartement, nouveau, après notre déménagement. Et il a cramé. 

Depuis 1an. 

Je romps le contact visuel avec cette femme pour qui, je n'éprouve aucune sympathie. Je tourne la page de mon cahier, relisant mes cours sur l'anglais. J'ai un contrôle demain et je veux être certaine de réussir. Il ne me reste que les études. Et je dois continuer à avancer, malgré la mort de mes parents. 

 

— Lily... Ah, quel si beau nom. Me murmure ma tante, l'air rêveuse, toujours accoudée sur la table.

 

Je pousse un soupir depuis mes narines, les sourcils légèrement froncés. Je garde mes lèvres contre la paume de ma main, ma joue à moitié appuyée contre. 

Cette femme garde toujours un oeil sur moi, toujours avec ce sourire qui pourrait effrayer n'importe qui. Impossible de savoir à quoi elle pensait. Elle était étrange. Imprévisible. Vit dans un autre monde que le mien. Elle est heureuse avec mon oncle. Qui est la pire des espèces sur terre. 

Et avec moi? C'est comme si elle essayait de me modeler. Elle me sort de nul part de drôles philosophies. Au début, ça m'avait tellement perturbé que, avec le temps, je suis passé au-dessus. J'essaie d'être intouchable. Indifférente. 

On veut me changer. Et j'ai changé. Pour le pire, je dirais. Ma vie ici est tout sauf joyeux. Je n'ai aucun amour propre. On me laisse me débrouiller dans des conditions déplorables. Dans ce quartier mal fréquenté. Que je dois survivre, tout en allant comme si rien n'était à l'école. 

Mais bon, ça, tout le monde s'en fiche. Je suis devenue une misérable orpheline aux yeux de tous. 

 

— Dis-moi Lily.. Qui a choisit ton nom? Ta mère? Ton père? 

 

Mon ventre se noue automatiquement à l'idée de repenser à ça. Je répond, essayant de paraître calme, détachée. J'arrive même plus à me concentrer sur le vocabulaire anglais inscrit sur mon cahier. 

 

— Mon père. 

— Et pourquoi? Il y a une raison, non? Chaque nom, prénom, ont des significations. 

 

Je la regarde en plissant mes yeux. Mon ton se fait plus dur. 

 

— Qu'est-ce que ça peut te faire? 

 

Ma tante penche sa tête, toujours avec un sourire. Les yeux ronds, brillant d'une lueur que je n'arrive à comprendre. Soudainement, elle me retire d'un coup sec mon cahier. Mon coeur rate un battement et je me lève brusquement de ma chaise qui se met à grincer contre le carrelage jaunâtre de la cuisine. J'étend mon bras, m'appuyant contre la table. 

 

— Rends-le moi! J'exige, en haussant ma voix. 

— Tu vis sous mon toit et celui de mon mari, estime toi chanceuse de ne pas finir dans la rue. Me nargue t-elle tout en remuant mon cahier. 

 

Ses yeux roses se posent sur ma page que je lisais. Elle se met à glousser, ses orbes pétillent, elle se met à rouler des yeux. 

 

— A quoi bon réviser, si tu n'as pas d'avenir? 

— J'en ai un! 

— Tu es vraiment une fille têtue. Tu sais ça? Ta vie ne sera plus jamais la même. 

 

Je grince des dents, contourne la table et lui retire mon cahier de sa main. Mon coeur tambourine si fort dans ma poitrine, mes yeux s'humidifient et je refuse d'admettre qu'elle a raison. 

Ma voix part toute seule, et je retiens du mieux que je pouvais mes larmes qui menaçaient de couler trop facilement. Je baisse la tête, mes doigts se crispant sur mon cahier. 

 

— Je te déteste! Toi et lui! J'explose. 

— C'est faux Lily, tu nous aimes. Tu le sais bien. Me réplique ma tante avec un doux sourire, qui me rendait encore plus malade. 

 

Le silence se prolonge après ça. Je me terre dans le silence, ne trouvant pas le courage ni aucun argument à contrer. Faible, vulnérable, mon corps tremble et je ravale mes propres larmes. 

Ma tante se lève, son visage se rapproche du mien, il est jaune, dû à cette lumière tamisée qui emplit cette petite cuisine ancienne, mal entretenue. Il y a des mouches qui tournent autour d'une poubelle qui déborde de sacs, on peut même y voir des insectes tels que des asticots s'y balader. 

Cette vue-là me fait contracter mon estomac. C'est écoeurant.

L'ampoule au-dessus de nous se met à grésiller incessamment, amplifiant mon malaise et mon envie de sortir d'ici. 

 

— Est-ce que ça te dirait de parler à coeur ouvert avec moi? On parle si peu ensemble! Et ton oncle absent nous permets de nous rapprocher entre filles, pas vrai? 

 

Je me contente de la dévisager. Elle tend sa main vers moi et j'ai un recul. Or, je ne veux pas la contrarier, me demandant ce qu'elle a en réserve. Mon oncle est un homme violent, vite agressif et impulsif. Elle... est imprévisible. Battue. Appréciant tout et n'importe quoi. Délirante. 

Ma tante pose sa main sur ma joue sur laquelle se trouve un pansement récent. 

 

— Tu vas avoir bientôt 10ans. Fais un effort, en plus je te trouve si mature pour ton âge, mais tu fais encore des caprices! 

 

Des petites claques me font grincer des dents et je ferme automatiquement mes paupières, subissant sa remarque. 

 

— Heureusement, tu es assez intelligente pour comprendre de ne le faire que avec moi. 

 

Elle me sourit avec un air fière. Et j'ai un frisson d'appréhension. 

Je sais déjà que je dois éviter à tout prix, par tout moyen, de ne pas contrarier mon oncle. Ne rien refuser. Me taire. Obéir. 

Ma tante retourne s'asseoir. Elle me désigne joyeusement ma chaise sur laquelle j'étais assise. Je serre mon cahier, m'obligeant à suivre son invitation qui ne signifie qu'une chose; elle allait m'embêter encore. Mes pas se font lourds, comme si tout mon être voulait me retenir. 

Mais ai-je réellement le choix? 

 

— Tu vois, reprend ma tante avec le sourire, moi c'est Kotone. Et Koto signifie harpe, luth. Et Ne c'est le son. Et tu sais quoi? Je ne joue aucun instrument! Mes parents ont dû chercher sur un top de meilleurs prénoms du japon! Rit-elle. 

— ...D'accord. Je répond mécaniquement. 

— Et toi? Quel est la signification? 

 

Je me met à ronger mes ongles. 

Ma tante me gifle la main et je cesse immédiatement mon tic. Je place mes mains sous la table, le coeur lourd. Finalement, je lui répond. 

 

— Mon... Pa_ Père, je me rectifie d'une petite voix, disait avoir choisit ce nom pour moi... Car je serais une enfant pure pour lui. Qu'en fait, pendant une mission, il s'est retrouvé dans un petit champ de lys... 

— Comme c'est mignon. 

— ... 

 

Je baisse les yeux, triture mes doigts entre eux. Ma gorge me brûle et mes yeux avec. Encore. 

J'arrive à deviner que ma tante me sourit de plus belle, elle se penche vers moi: 

 

— Et ta mère? 

— Elle a validé. Je n'étais pas encore né, que mon père m'a trouvé mon nom une semaine après que ma mère lui ait annoncé sa grossesse... J'avoue, me rappelant très bien de comment me racontait ma maman sur ça, pendant que je l'accompagnais faire les courses. 

 

La femme que je déteste se redresse, fredonne un air mélodieux qui sonnait faux. Elle a l'air de rêvasser. Comme peut-être se moquer de mon amour propre pour mes parents. 

 

— C'est trop émouvant, l'amour des parents pour leur enfant! 

 

Je le savais. Je m'en suis douté.

Elle se moque. 

Arrête de rire de mes parents! 

Mes doigts se crispent autour du bas de ma salopette usée. 

 

— Lily... pureté. Hihi. Tu es tout sauf pure ma petite. 

 

Elle a raison. 

J'ai l'impression de ne pas mériter ce nom. Je me sens souillé depuis que mes parents ne sont plus ici. J'arrive à mes 10ans et j'ai passé la pire année de ma vie. J'ai encore des courbatures à force de courir partout. A me cacher dehors. A lutter contre des personnes effrayantes que les héros ne voient même pas. 

Ou alors ce quartier, est pointé comme étant miteux, regroupant les personnes rejetés par la société, n'ayant aucune chance de remonter vers la lumière. Même la police ou d'autres personnes évitent de fréquenter les coins. Ici, c'est un peu comme si... J'avais pénétré dans un autre univers, comme j'ai pu en lire dans des comics ou mangas. 

Je m'ennuie énormément ici. Mon seul échappatoire, c'est les livres. Que j'emprunte à la bibliothèque. Mon ancienne vie me manque. Mes peluches. Ma DSi. La télévision avec ces bons dessins animés. Ou encore les repas succulents de ma mère et de ses câlins et ceux de mon père. 

Je veux. Non, j'ai besoin de retrouver ma vie normale. J'ai l'impression de changer en pire ici. Et je ne veux pas. On absorbe mon énergie, on veut me retirer mes rêves. Je me bat contre eux comme je peux, je dois m'accrocher. 

 

— Et tu l'aimes bien, ton nom? 

 

Je regarde ma tante. Elle m'observe, semble évaluer mes réactions, mes réponses. 

 

— Oui. Je répond, sérieuse. 

— Tu n'aurais pas préféré un autre? 

— Il me plait. 

— Dans un trou à rat comme ici, la fleur que tu es ne peut pas survivre. Ou alors... 

 

Je l'écoute, attentive. 

Ma tante a un rictus, une légère lueur de folie à travers ses iris roses. 

 

— Ou alors, reprend t-elle après une pause, la fleur de lys se change en lycoris radiata. Le lys araignée! 

 

Ah oui. Ma grand-mère qui vit à Musutafu m'en a parlé. De cette fleur, symbolique du passage de la mort et de la séparation. Une fleur rouge. Jolie et à la fois triste pour moi. 

Elle me voit devenir cette fleur? Je ne pense pas m'y approcher. Le blanc est plus joli que du rouge... Je trouve. 

Je fixe distraitement mon cahier, où malgré mon sérieux d'avoir bien tout recopié les cours au tableau, j'avais fait des petits dessins: nuages, étoiles, chats... Et là, une question inattendue me prend de court. 

 

— Tu te vois bien avoir un nom héroïne basée sur une fleur? 

 

Je la regarde, avec des yeux ronds, sidérée. 

Elle et mon oncle se moque ouvertement de mon désir de devenir une super-héroïne. Ils disent que je n'y parviendrais jamais. Que je suis trop loin des autres. Que je finirais par "crever" comme mon père. Que avec mon physique, je ne ferais pas long feu. 

J'entrouvre mes lèvres, hésitante. 

En fait, je n'ai jamais vraiment imaginé de nom de super-héroïne... Il y a tellement d'idées, c'est vaste. Et surtout, je voudrais quelque chose qui me correspond vraiment. 

 

— ...Non, je répond dans un murmure. 

— Heiiin? Pas Lycoris ou quelque chose en rapport de ton nom? Je suis déçue. Soupire ma tante, de manière dramatique. Pourtant, ce sont tes parents qui ont choisi pour toi! C'est de l'amour. Tu rejettes leur idée, leur amour en n'allant pas dans leur sens! 

 

Je serre mes poings sous la table. Mon ombre s'étend derrière moi alors que le soleil à peine visible dans cet immeuble en piteux état se couche. Je relève mes yeux vers elle, l'affrontant sérieusement du regard. 

Le peu de fois qu'on se parle à coeur ouvert, elle ne cesse de me définir ce qu'est "l'amour". Elle dit que se faire frapper est de l'amour. Se faire tirer par les cheveux est signe d'attention. Être insultée signe d'affection. 

Pour moi, ça ne me rend que malade, effrayée. C'est trop violent. Ce n'est pas de l'amour. C'est tout sauf ça. Quand je la vois me sourire quand il part, à moitié dénudé, elle ricane joyeusement, me disant qu'elle a été gâtée. Pas ignorée. 

Que l'amour est toujours basée sur le mensonge. Souvent éphémère. 

L'amitié, c'est plus compliqué. Car c'est aussi passager. Mais jamais sincère. 

Quelque part, sur ce point vue, elle avait raison. Car Ma première amie m'a poignardé dans le dos en dénonçant mon secret aux autres. Et elle se moquait de moi et de mes parents. Ca m'a rendu tellement en colère. Que j'ai perdu le contrôle de mon alter. 

Pour ne blesser personne, pour ne plus avoir mal au coeur, pour se protéger des autres, et limiter les dégâts, "modifier la vérité" est moins dur que le mensonge. Ce n'est pas pareil. Et le sourire est important. 

All Might sourit toujours face aux difficultés. Mon père aussi, faisait pareil. 

Sauf que... Aujourd'hui, je ne souris plus vraiment. Je n'ai plus la force. 

 

— Et tu voudrais quoi comme nom de héroïne, alors? 

 

Quelque chose de plus libre. Unique.

 

— On te reconnait de loin avec tes cheveux bleus. S'amuse à me rappeler ma tante. Ici, tu ne passe pas inconnue. Elle me sourit, avec fascination alors qu'elle m'attrape une de mes mèches qui a poussé après m'avoir coupé les cheveux carré il y a un an, Tes cheveux poussent si vite, ils sont frisés. 

 

J'aime la couleur bleu. Je trouve que ça me dérange pas mes cheveux. Je les aimes bien longs. Alors pourquoi pas... Blue? Ou je ne sais pas... 

 

— Ton alter c'est le vent n'est-ce pas? Comme ton père. Me rappelle ma tante. 

 

Je la regarde, essayant de comprendre où elle veut en venir. 

Qu'essaye t-elle de faire? Je cherche à creuser dans son regard, ne parvenant à y déceler autre chose que de l'analyse, un calcul. Finalement, je prend parole, voulant la pousser à venir aux faits. 

 

— Et? 

— Skyfall. C'est drôle hein? Sky le ciel. Et Fall... la chute. Je me demande d'où est venu son idée farfelue, tu ne trouves pas? 

 

Je fronce des sourcils. Et là, j'ai un léger déclic. Quelque chose qui m'avait échappé, pour une quelconque raison. 

En dépit tout ce qui me rend mal, mes yeux sont toujours portés plus haut. Le ciel. Ces couleurs changeantes en fonction du climat, de l'atmosphère, des saisons... A chaque fois, je ne peux que admirer la vue. 

N'importe où je vais, qu'il fasse jour, nuit, mes yeux sont dirigés vers les cieux. C'est libre. Et l'air est libre. 

Sky. Et le bleu. Skyblue? Non, c'est un peu trop anglais. Si je mélangeais plus plus que originalité? Ce serait plus mémorable... 

 

— Tes yeux brillent. Remarque ma tante, sur une pointe de fierté. 

 

Skyao. L'héroïne des cieux. 

Je la considère, préférant ne pas lui révéler. Elle s'enthousiasmerait trop d'apprendre qu'elle m'ait aidé à trouver un nom. Pour mon futur. Et qu'importe ce qu'il se passera, je ne le dévoilerais que seulement si je réaliserais mon rêve. 

Non. Je le réaliserais. Je le dois. J'ai promit à mes parents. 

Et ils veillent sur moi, depuis l'au-delà. Tout n'est pas perdu pour moi. Je dois tenir bon. Je peux le faire, même si c'est difficile. 

Mon oncle et ma tante peuvent me détruire autant qu'ils le peuvent, je refuse d'abandonner. Mon rêve est tout ce qu'il me reste. Mon échappatoire, ma promesse et aussi mon rêve depuis petite. 

 

— Tu veux bien me le dire? 

— Dire quoi? Je rétorque, sur un ton détaché en tournant la page de mon cahier. 

 

Ma tante hausse ses sourcils, s'étonne, alors que sa joue est appuyée sur la paume de sa main. 

 

— Oh, dit-elle, tu as bien trouvé un nom de héroïne, non? 

— Pas vraiment. Je réplique hâtivement, feignant lire mes cours. 

— Hmm. Sourit-elle. Tu me mens. 

— Je ne mens pas. 

 

Je relève ma tête pour l'affronter du regard, m'efforçant un sourire qui dissimule la vérité. Je dois utiliser ce qu'on m'a apprit. Pour me préserver. 

 

— Et de toute façon, ça ne te regarde pas. Pas vrai ma tante? 

 

Mon arrogance semble la faire froncer des sourcils. Elle se lève doucement, sans ajouter autre chose. Elle se tourne vers les placards suspendus, cherchant une boîte de conserve ou je ne sais quoi. Vu l'heure qui indique sur l'horloge mural, mon oncle ne tardera pas. 

Et le repas doit être fait. 

J'entend murmurer quelque chose depuis les lèvres de ma tante, qui feint un sourire: 

 

— Mais moi je t'aime, j'ai bien le droit de savoir. Pourquoi me priver de tes idées?... 

 

Mon coeur se serre. Je bouge aussitôt. 

 

— Je vais dans ma chambre continuer mes devoirs. 

 

Au moment où je quitte la cuisine, pour aller monter les escaliers en bois, je lance un dernier regard vers elle. Elle tient dans sa main - depuis quand ? - un cadre photo, et un bout est déchiré, manquant. 

Au début, je ne savais pas ce que c'était. Mais j'ai comprit au fil du temps. Le bout manquant, est ma mère. Mon oncle la déteste plus que tout. Ce qui fait qu'il en profite pour se lâcher sur moi vu qu'il n'a pas reçu l'héritage de mes parents. 

Je tourne les talons, montant à ma chambre, le coeur battant. Je souris bêtement, innocemment, avec le nom de mon futur en tête. Il est aussi joli que mon nom. 

 

Skyao... 

" Une fleur est libre de suivre le mouvement du vent "

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