___ WRITING: CREEPYPASTA ___

La cabane

Ca fait vingt ans que je vis ici, à la région de Poitou-Charente. J’ai quitté ma région natale pour m’installer avec mon époux ici. Nous avons deux enfants. L’aîné arrive sur ses quatorze ans, la cadette à huit ans. Jusqu’à présent, nous vivons dans le bonheur. A la campagne, c’est calme, loin de la ville. Donc, pas trop de bruit qui dérange, mis à part les chiens, mais encore, c’est supportable !

Jusqu’à présent, nos voisins ont été très agréables avec nous. Nous nous entraidions et des fois, on s’invitait pour quelque soirées. La garde d’enfant ne dérangeait pas. Il n’y avait pas de quoi s’en plaindre.

Ma fille Emma est en CE2. Elle m’a demandé à ce qu’elle puisse sortir jouer avec ses copines dans le quartier. Je suis une mère poule, alors j’ai beaucoup de mal à devoir relâcher ma fille. Non pas de je n’ai pas confiance en elle, mais j’ai peur qu’on fasse du mal à mon poussin. Je lui ait donc donné trois règles.

Règle numéro une : Ne jamais parler à un inconnu. Encore moins un adulte louche, se trouvant dans une voiture qui propose des bonbons.

Règle deux : Ne jamais rester toute seule

Règle trois : Rentrer avant 17h30. Toujours garder une montre sur soi.

Heureusement, elle a toujours tout respecté. J’en étais rassuré.

Un jour, Emma m’a raconté une curieuse histoire. Elle m’a dit alors que je lui tartinais du nutella sur sa brioche, qu’elle et ses amies se sont arrêtées à un moment dans la rue Pinson. Elles avaient posées leur vélo sur l’herbe et avait repéré un grand chêne, avec une sorte d’échelle toute construite suspendue depuis une cabane hissé entre les branches. Que par curiosité, une de ses amies a monté, trépignant à l’idée de trouver un trésor, ou quelque chose du genre.

A sa plus grande déception, il n’y avait que des dessins d’enfants et un nounours tout usé, avec un œil – bouton – en moins, le coton à moitié arraché depuis le ventre. Emma m’a même ajouté que le bois était tout vieux et tout était quasiment poussiéreux et les feuilles, chiffonnés. Les dessins, ont été fais avec des couleurs pastels. Pour la fillette qui avait découvert ce lieu, elle avait décidé que ça leur appartiendrait.

Au début, je ne doutais de rien. Moi aussi, je pensais que c’était juste une cabane abandonnée.

Les jours suivant, ma fille sortait plus en plus souvent avec ses copines, pour jouer dans leur « cabane ». Elle qui est si sage, et qui adore aller à la plage ou à la forêt avec moi, commence à refuser.

Deux semaines après, Emma m’avouait qu’elle adorait passer du temps dans ce lieu avec ses amies. Que d’ailleurs, là-bas, elles avaient rencontrés une chic fille, qui avait un an moins qu’elles. J’étais contente pour elles.

Même les jours de pluie, Emma sortait alors que son frère Matthieu restait pour jouer à la console ou même faire ses devoirs. Ma fille commençait à tout délaisser derrière elle. Et quand elle rentre, elle ne parlait plus, s’isolant dans sa chambre et mangeant que très peu. Le lendemain, ma fille me piquait une crise, que je n’ai jamais vu, pour ne pas aller à l’école. Elle, qui aimait y aller, rien que pour voir ses amis et sa maîtresse préférée… mon propre enfant avait comme, changé. Emma m’a même commencé à me pointer du doigt en me criant que j’étais trop sur son dos et que je l’empêchais de la rendre heureuse, ce qui m’a brisé le coeur.

Alors je l’ai punie de sortie. Et là, Emma commençait à se ronger les ongles et quand on pénétrait dans sa chambre, on la voyait recroqueviller au pied de son lit, lançant un regard désemparé et remplit de rancoeur. Sa respiration était saccadée et ses yeux rouges et à la fois larmoyant. Jamais je ne l’ai vu dans cet état !

Plus tard dans la journée, elle s’était calmée et m’a avoué, toute tremblante que la petite fille qu’elle a rencontré depuis peu, vivait dans la cabane voulait à tout prix la voir tout les jours. Sinon elle la punira.

J’ai vraiment pensé que c’était une menace. Et une blague pas de bon goût. Je me suis donc aventuré où ma fille m’a dit. En effet, il y avait la cabane. Je suis donc allé vers la maison qui se trouvait à coté, supposant que l’enfant serait d’ici. Quand j’ai posé la question au couple, ces derniers m’ont simplement répondu « Cette cabane appartenait au voisinage. Mais ils ont déménagés récemment ». Quand j’ai alors questionné au sujet d’une enfant, ils ont secoué la tête « Les seuls enfants qu’on voit passer ici, sont en vélos et sont toujours en groupe de cinq ».

Ce qui signifiait que ma fille et ses amies étaient les seules à traîner dans le coin. Je trouvais ça louche cette histoire.

Emma m’expliquait alors que la fillette vivait dans la cabane. Par mesure de précaution, je lui ordonnais de ne plus y retourner.

Depuis ce jour, ma fille s’est assagie. Je suis soulagé ! Je retrouve enfant mon petit poussin, toute joviale et souriante !

Dimanche, après avoir passé un après-midi avec sa meilleure amie, je la voyais rentrer, tremblante. Et là, j’aperçus avec horreur, que à ses avants-bras, elle avait pleins de griffures, relativement profondes. Quand je lui ai demandé qui a fait ça, elle m’a répondu, entre deux sanglots :

«  Elle m’a punie ! Elle nous a suivie ! Et elle nous a ramené là-bas ! »

Très vite, je l’ai traité tout en la consolant. Je bouillonnais de colère, pendant que je la soignais. Ces griffures étaient assez dangereuses. On aurait dit que ça avait été fait avec des lames. Quand je demandais à Emma, elle m’a simplement répondu que ses ongles étaient longs et qu’elle ne voulait plus sortir. J’étais d’accord.

Ce soir-là, j’ai parlé à mon mari. Lui demandant de porter plainte au maire au sujet de la cabane. Déjà pour retirer ça. Et que selon la description de ma fille, on pourrait retrouver son harceleuse et qu’on mette fin à tout ça. Il était d’accord.

Le lendemain, après l’école, je retrouvais Emma avec une énorme marque rouge sur sa joue, comme si, on l’avait violemment giflé. Elle pleurait beaucoup, était terrorisée. Matthieu était furieux, et grand-frère protecteur qu’il était, en plus d’être sanguinaire, réclamait justice.

Le plus étrange dans tout ça, c’est que ce n’était pas une fille de son école. Et qu’elle n’avait pas de prénom. Ca rendait les choses plus compliquées. Mais finalement, le maire céda et autorisa à ce qu’on coupe le chêne.

Les autres parents, dont ceux des amies de ma fille, s’étaient aussi rassemblés. Leur enfant, aussi, étaient agressés comme la mienne. On laissait donc un bûcheron utiliser sa tronçonneuse pour faire tomber le chêne, la cabane avec.

Quand ça chutait, la cabane se brisa avec. Soudain, après le fracas, on entendit un autre bruit plus suspicieux. Et là, c’était le choc.

Un squelette, de petite taille, venait à son tour, de se dévoiler à nous. Des vers en sortait depuis les creux des yeux vides. Les dents noircies et la bouche bien ouverte. Quelques cheveux étaient malgré tout restés sur le crâne, menaçant à leur tour, de s’y détacher. Des cries amplifiaient dans la rue, suite à notre affreuse découverte.

Nous apprenons beaucoup plus tard, que une fillette a été souvent abusée par son père. Qu’elle se cachait constamment dans la cabane et avait fini par mourir là-bas, de solitude et de famine, suite au décès de son père et d’une mère absente. Que tout ce temps-là, l’enfant dessinait et se retrouvait incapable de subvenir à ses besoins primitifs.

Toutefois, cela n’expliquait pas les agressions de nos enfants… Par contre, eux, après avoir apprit que la cabane était tombée, semblaient traumatisés. Très vite, j’ai conduis Emma chez le psychologue…

Même si elle n’avait plus de menace, pourquoi j’ai cette étrange impression qu’elle est surveillée par quelqu’un ?

_________________________+______________________________

N.A: J'ai voulu testé une nouvelle Creepypasta. Elle n'est pas meilleure que celle du "Tatoueur" (il est stylé hein?), je suis consciente. Mais je rêvais souvent d'une cabane. Alors c'est partit sur une Creepypasta. (A la grande joie de Tsumi. XD)